Armes chimiques en Syrie : l'étau se resserre autour de Bachar al-Assad<!-- --> | Atlantico.fr
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La situation reste tendue en Syrie
La situation reste tendue en Syrie
©REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Après la guerre, la guerre

Une responsable de l'ONU s'est rendue samedi à Damas alors que les Etats-Unis ont annoncé avoir envoyé en Méditerranée un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière.

Le ton monte. Rien ne va plus entre la communauté internationale et Bachar al-Assad. La raison de ces tensions : la possible utilisation par le dirigeant syrien d'armes chimiques. Pour tenter d'apaiser la situation et de lever toutes les zones d'ombres quant ces allégations, une responsable de l'ONU s'est rendue ce samedi à Damas. Ainsi, la haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, est arrivée à la mi-journée dans un grand hôtel de Damas, selon un correspondant de l'AFP. Elle devrait négocier les modalités d'une enquête sur le recours présumé à des armes chimiques dans la guerre en Syrie.

En effet, mercredi, une offensive a été lancée dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L'opposition a évoqué 1 300 morts et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d'avoir perpétré l'attaque avec des gaz toxiques. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et médecins, a lui comptabilisé 170 morts et n'a pu confirmer l'utilisation d'armes chimiques. L'ONG a cependant affirmé que le régime avait violemment bombardé cette région mercredi, puis jeudi.

Face à cette situation, samedi, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, s'est montré ferme. "Tout indique que le régime syrien de Bachar al-Assad a perpétré une "attaque chimique" cette semaine près de Damas", a déclaré le chef de la diplomatie française au cours d'une visite à Ramallah en Cisjordanie."Toutes les informations dont nous disposons convergent pour dire qu'il y a eu un massacre chimique près de Damas et indiquer que c'est le régime de Bachar Al-Assad qui en est à l'origine", a indiqué Laurent Fabius, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah.

De son côté, le président américain Barack Obama, qui a qualifié ces accusations de recours aux armes chimiques par le régime syrien de "profondément inquiétantes", s'est gardé de toute conclusion hâtive et a mis en garde contre toute nouvelle opération militaire au Moyen-Orient. Cependant, ce samedi, les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de moyens militaires permettant de fournir des "options" au président américain s'il ordonnait une intervention en Syrie. Le ministre de la Défense Chuck Hagel a souligné que ces renforts ne signifiaient en rien qu'une décision d'intervention avait été prise. Selon un responsable de la défense à Washington, ces moyens militaires comprennent l'envoi en Méditerranée d'un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière.

Lu sur Le Nouvel Obs

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