Areva confirme une perte de près de 5 milliards d'euros en 2014

Les difficultés d'Areva étaient connues, restaient à savoir comment le spécialiste français du nucléaire allait tenter de les surmonter. Après les rumeurs, Areva a confirmé mercredi une perte nette record de 4,8 milliards d'euros pour l'exercice de 2014. "L'ampleur de la perte nette de l’exercice 2014 illustre le double défi auquel Areva est confronté : stagnation durable des activités nucléaires, manque de compétitivité et difficile gestion des risques inhérents aux grands projets", analyse Philippe Knoche, le directeur associé, dans un communiqué.

De son côté, Philippe Varin, le PDG d'Areva, explique que "désormais suivre le cap du redressement en réalisant des efforts très importants". Ces efforts vont consister à réaliser des économies atteignant un milliard d'euros d'ici 2017. D'ici la fin du premier semestre de cette année, la direction du groupe, détenu directement ou indirectement à 87% par l'Etat, annoncera les mesures envisagées pour atteindre cet objectif.

Cela devrait passer par une large baisse des investissements, une cession d'actifs plus importante que celle annoncée en octobre dernier et "des partenariats sur le volet financier". Le groupe indique également vouloir une "refonte du partenariat avec EDF", notamment pour se "recentrer sur le cœur des procédés nucléaires".

Une menace plane également sur l'emploi. "Les orientations stratégiques du groupe, ainsi que leurs implications industrielles et sociales, donneront lieu à une large concertation avec les représentants du personnel", prévient la direction du groupe. De son côté, le gouvernement a fait savoir, par la voie de François Rebsamen, le ministre du Travail, qu'il n'était pas au courant d'éventuelles suppression de postes.