Aquilino Morelle, conseiller déchu, règle de nouveau ses comptes après son "élimination politique"<!-- --> | Atlantico.fr
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Aquilino Morelle aux côtés de Manuel Valls
Aquilino Morelle aux côtés de Manuel Valls
©Reuters

Complot politique

Près d'un an après sa démission, ce proche de François Hollande accuse l'entourage de l'Elysée dans son éviction.

L'homme a la dent dure. Et le pire est sûrement à venir. Alors qu'il prépare son livre qui va "saigner," Aquilino Morelle est sorti de son silence dans une interview pour le Parisien, ce lundi 9 mars. D'abord, pour affirmer que "le dossier est vide." Accusé de prise illégale d'intérêts avec des laboratoires pharmaceutiques, il balaie cette "accusation ronflante" qui n'a jamais eu "le moindre fondement." D'ailleurs, la justice lui a donné raison. "Elle vient de confirmer en classant sans suite l'enquête préliminaire qui avait été ouverte" souligne-t-il, affirmant qu'il était désormais "lavé de toutes ces allégations mensongères que la presse a relayées sans aucune retenue."

Mais ceux qu'il vise en premier lieu, ce sont "ceux" qui lui ont provoqué cette "élimination politique" foudroyante. L'accusation n'était "qu'une calomnie destinée à me contraindre à quitter mes fonctions" assure-t-il sans jamais nommer les responsables. François Hollande était-il de mèche ? "Certains me disent, avec insistance, qu'il aurait couvert cette opération" lâche-t-il. "Je répugne à le croire compte tenu de mon dévouement et de ma loyauté envers lui. Mais je sais aussi que chaque homme a sa part d'ombre..." Alors peut-être Jean-Marc Ayrault et ses proches s'en sont-ils chargés ? "J'ai effectivement payé au prix fort l'amitié qui me lie à Manuel Valls et le rôle que j'ai joué dans son arrivée à Matignon" se contente-t-il de dire.

Mais "l'équipe" de l'Elysée est bien visée. "Je représentais une ligne politique qui n’était pas la leur" analyse Aquilino Morelle. "J’étais pour eux un empêcheur de ‘hollandiser en rond.’" Et il n'est décidément pas tendre avec les personnes visées. "Ce n’est pas faire injure à cette équipe que de souligner son absence de consistance politique. (…) Elle est comme une cire que le président peut modeler à sa guise." 

Et ceux qui l'ont attaqué n'auront pas son pardon. "Ils se sont abaissés à un niveau indigne. Ils se sont salis en agissant comme ils l'ont fait et ont montré leur vrai visage."

Un regret, pourtant. Ce sont certains comportements jugés déplacés, comme le fait de faire venir un cireur de chaussures à l'Elysée. "J’ai commis une erreur, en effet, et je le regrette. Une seule fois, pour des raisons qui tiennent au rythme de travail et à l’enfermement à l’Elysée, j’ai fait venir et payé quelqu’un pour entretenir mes chaussures dans une annexe de l’Elysée (…) Ce pouvoir a connu des dérives de comportement bien plus graves que cet épisode,"  se défend-il.

Lu sur Le Parisien

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