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Aquilino Morelle au "Monde" : "Pour beaucoup d'amis du président, j'étais un gêneur"
©Reuters

Venin

L'ancien conseiller en communication de François Hollande s'est confié non seulement au "Nouvel Obs" mais également au "Monde", à qui il annonce préparer "un livre politique sur la trajectoire de la gauche à paraître fin 2015".

Cinq mois de silence, pas un de plus. Aquilino Morelle a décidé de parler de nouveau, et pas qu'un peu : après son entretien accordé au "Nouvel Obs", l'ancien conseiller en communication de François Hollande est également interrogé par le "Monde".

Pourquoi ce silence ? "Face au déferlement de calomnies et de caricatures, parfaitement orchestré, toute parole venant de moi aurait été vaine, par avance discréditée" note celui qui a été démis en 24 heures de ses fonctions, le 18 avril dernier, après "l'affaire" des souliers et la révélation d'un potentiel conflit d'intérêts alors qu'il était encore en poste à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Il revient d'ailleurs sur cette affaire et dément avec force : "A aucun moment, en effet, je n'ai eu à décider de quoi que ce soit pour ce laboratoire Lündbeck. Encore moins pu le favoriser en quoi que ce soit. Et l'IGAS n'a aucun pouvoir de contrôle sur un laboratoire pharmaceutique : la loi le lui interdit". Et sur le désormais célèbre cireur de chaussures, qui s'était rendu à l'Elysée en 2013 ? "Il est venu une fois à l'hôtel de Marigny, au printemps 2013. Une fois de trop, mais une seule fois. Je le regrette profondément : c'était là un comportement déplacé".

Son départ express, décidé en moins d'une journée, a posé à l'époque de nombreuses questions. Aquilino Morelle est persuadé que le Président - "l'enfoiré", décrivait-il "sympathiquement" dans l'Obs -, ou tout du moins ses amis, sont loin d'y être étrangers : "Pour beaucoup d'« amis du président », j'étais un gêneur. Intimement associé au discours du Bourget, j'incarnais une ligne politique « de gauche » qui n'était pas la leur...".

Le ton, dans cet entretien, est visiblement un peu plus posé que ses récentes sorties, où il dénonçait suite au remaniement Valls 2 "une logique de purification ethnique" et où François Hollande était successivement considéré comme un "salaud" et un "enfoiré" : "à lui de montrer aux Français qu'il n'a pas seulement un cerveau, mais aussi du cœur".

L'ancien lieutenant d'Arnaud Montebourg (il a dirigé sa campagne durant la primaire socialiste) a, depuis, retrouvé ses fonctions à l'IGAS. Et prépare donc un livre, comme éventé depuis quelques jours, "à paraître fin 2015" précise-t-il au "Monde". François Hollande a, d'ici là, le temps de voir venir les critiques internes déferler sur lui, notamment avec le prochain livre de son ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho...

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