Amina Sboui : l'ex-Femen a bien inventé son agression

Les doutes sur sa version des faits se faisaient de plus en plus importants. Finalement, Amina Sboui a fini par avouer : elle a tout inventé. "Quand j'ai posté ce message, j'ai oublié comme une conne que j'étais Amina Sboui", a expliqué l’ancienne Femen à Libération. Pour moi, c'était un appel au secours pour mes amis, mes proches, ce n'était pas adressé à la presse ou à la police. Le problème, c'est qu'il y a plein de journalistes qui me suivent, qui ont commencé à m'appeler, à écrire dessus. Je ne pouvais plus dire que c'était un mensonge".

Le 6 juillet dernier, la jeune Tunisienne de 19 ans envoyait un message sur Facebook à propos d’une agression qu’elle aurait subi place de Clichy à 5 heures du matin. Elle affirmait avoir été insultée puis violentée par des Salafistes. Ces derniers l’auraient forcé à sortir du métro et lui auraient rasé les sourcils et les cheveux tout en la menaçant de la violer.

Mais de nombreux doutes planaient sur cette version des faits. Amina Sboui avait, par exemple, affirmé ne plus avoir de batterie pour appeler à l’aide. De même, le métro parisien n’était pas ouvert à l’heure des faits. "Je me sens d'abord coupable, car je fais du tort à la cause que je défends si ardemment, a-t-elle écrit dans sa lettre au procureur. Par ce mensonge, je suis conscient  que je jette le discrédit sur la parole des victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient".

L’ex-Femen est poursuivie pour "dénonciation imaginaire" et passera devant le juge le 8 octobre prochain.