L’Allemagne traque les responsables d’Oradour-sur-Glane

Il n’est jamais trop tard. L’Allemagne compte poursuivre les anciens nazis jusqu’à leur dernier souffle, et l’a prouvé lundi en annonçant avoir perquisitionné les domiciles de six hommes qui auraient pu participer au massacre d’Oradour-sur-Glane, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les suspects sont âgés de 85 à 86 ans et auraient été membres de la 3e division de Panzergrenadier, responsable de la mort de 642 habitants dans ce village de la Haute-Vienne le 10 août 1944, alors que l’armée allemande commençait sa débâcle.

Les six suspects ont affirmé ne pas avoir pris part au massacre. Pendant les perquisitions, aucun document n’a été trouvé permettant de confirmer les soupçons des enquêteurs, qui estiment en outre que pour l’instant ces hommes sont inaptes à être entendus. Robert Hébras, un des survivants du massacre aujourd’hui âgé de 86 ans, s’est dit "agréablement surpris" par cette nouvelle, estimant que si la culpabilité des hommes était prouvée, ils devaient êtes jugés.  

D’autres anciens nazis pourraient bientôt être arrêtés, notamment ceux ayant officié dans les camps de concentration. L’Allemagne a en effet récemment décidé qu’en vertu de la jurisprudence du procès de John Demanjuk, le simple fait d’avoir été présent dans un camp de la mort permettait d’être inculpé de complicité des crimes du régime nazi.