Airbnb : les hôtels de luxe parlent d'une "concurrence déloyale"

L'inquiétude grandit au même ryhtme que la grogne chez les propriétaires d'hôtel de luxe qui voit en Airbnb une concurrence déloyale. En effet, la plateforme de location entre particuliers propose désormais aussi des appartements de luxe.

En région parisienne, Airbnb propose ainsi quelque 50.000 offres alors qu’il n’y en avait que 7000 pour toute la France en 2012. Et dans la capitale elle-même, le chiffre s'établit entre 380 et 400 appartements à plus de 500 euros la nuit, dont une quarantaine à plus de 1000 euros. Ainsi, les propriétaires des hôtels de luxe voient leur fréquentation baisser. "L’industrie souffre (...). Le Moyen Orient boude la France, il y a aussi chez les Américains le sentiment d’un antisémitisme latent en France", a expliqué à Reuters Didier le Calvez, PDG du Bristol, dont le chiffre d’affaires a reculé de 20% au premier semestre avec un taux d’occupation tombé à 61,2% contre 69,2% un an plus tôt.

Il évoque aussi une concurrence "totalement déloyale" d’Airbnb, qui bénéficie selon lui d’un traitement fiscal et réglementaire avantageux. Pour lutter et tenter de faire face, Didier le Calvez, qui dirige également la branche "prestige" de la fédération hôtelière française (UMIH), entend faire des propositions au gouvernement d’ici la fin de l’année afin que "les règles du jeu soient plus équilibrées".

Autre son de cloche chez les dirigeants d'Airbnb qui contestent cette analyse et affirment que le marché de la location entre particuliers est organisé dans le pays, en particulier depuis le vote de la loi Alur qui permet notamment à un particulier de louer sa résidence principale jusqu'à quatre mois par an