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Air France : le plan de réduction des effectifs est lancé
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Sans surprise

Après l’échec des négociations avec les pilotes, la compagnie aérienne évoque des licenciements secs et la fermeture de certaines lignes long-courriers.

L'annonce a été faite en fin de journée : le conseil d’administration d’Air France-KLM a annoncé ce jeudi sa décision de lancer le plan B dit "d’attrition", qui prévoit des fermetures de lignes, des reports d’investissements et surtout de nouvelles suppressions de postes. Une décision prise à l’unanimité des administrateurs, ce qui inclut les représentants de l’Etat et ceux des salariés. Ce plan sera ensuite soumis dès ce vendredi, pour la forme, au conseil d’administration d’Air France, avant d’être présenté, avec plus ou moins de détails, au comité central d’entreprise lundi prochain.

Les grandes lignes de ce plan B sont déjà connues. Faute de gains de productivité, la direction d’Air France va supprimer un certain nombre de lignes et de fréquences déficitaires, à hauteur de 10 % de l’offre long-courriers, afin de ramener la proportion des lignes long-courriers déficitaires de 50 % actuellement à 20 % à l’horizon 2018. Selon nos informations, 37 fréquences et 5 lignes seraient supprimées d’ici à 2018. En otre, 14 avions long-courriers devraient quitter la flotte (en incluant les A340 dont le départ était déjà prévu). Par mesure d’économie, Air France devrait également reporter les premières livraisons de Boeing 787, attendus à partir de novembre 2016.

Mais le chiffre le plus attendu est celui des suppressions de postes prévues, et plus précisément, le nombre des licenciements secs qui pourraient en découler, la direction ayant clairement annoncé que ceux-ci ne pourraient être évités. Mais, aucune estimation des sureffectifs n’a été avancée par la direction. Encore moins un chiffre de départs contraints. Avant de chiffrer un plan de licenciement, Air France devra produire un plan de gestion prévisionnel des emplois et des compétences.(GPEC). Toutefois, on estime généralement qu’un seul avion long-courrier représente 20 emplois de pilotes, 80 postes d’hôtesses et stewards et 250 emplois au sol. Le retrait de 14 appareils représenterait donc 4.900 emplois. Mais il ne s’agit que d’une estimation.

La direction d’Air France a déjà indiqué, lors du précédent CCE, qu’il n’y aurait pas de plan licenciements secs massifs chez les personnels au sol, hormis dans certains services ou escales de province où les sureffectifs sont trop importants (on cite Marseille et la Corse). Ces sureffectifs seraient donc résorbés par un nouveau plan de départs volontaires, sans départ contraint. Pour les personnels navigants commerciaux (PNC), c’est plus incertain. Eux-aussi pourraient se voir proposer un plan de départ volontaires, mais à condition que les négociations sur les gains de productivité évoluent positivement. Or pour l’heure, un seul syndicat, l’UNAC, a accepté d’y participer. En revanche, les pilotes ne devraient pas être épargnés par les licenciements secs. Un plan de départs volontaires serait en effet jugé trop coûteux et contre-productif.

En cours de journée, le Premier ministre Manuel Valls avait pourtant prôné une reprise des négociations, tout en apportant son soutien à la direction d'Air France. "Comme l’a indiqué le Conseil d’administration qui a exprimé son soutien unanime, nous devons avancer dès aujourd’hui pour garantir un avenir durable aux activités du groupe lui permettant de participer à la croissance du secteur en s’appuyant sur ses activités les plus compétitives. Nous tenons à réaffirmer notre détermination à faire d’Air France-KLM un des leaders dans la consolidation du secteur au niveau mondial", a déclaré Alexandre de Juniac, président-directeur général d’Air France-KLM.

Lu sur Le Nouvel Obs

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