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Affaire des écoutes :  Nicolas Sarkozy réclame la récusation de la juge Claire Thépaut
©Reuters

Contre-attaque

Convoqué par le pôle financier, L'ancien chef d'Etat a refusé de répondre aux questions, tout comme son avocat.

C'est dans un véritable bras de fer juridique que s'est lancé Nicolas Sarkozy. Suspecté d'avoir tenté d'obtenir des informations sur une procédure en cours, au près du magistrat Azibert, l'ancien chef d'Etat est poursuivi pour corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel. Lui et son avocat ont déposé un pourvoi en cassation sur un élément de procédure et attendent désormais une réponse du Conseil constitutionnel.
Convoqués, tour à tour au pôle financier le 20 novembre dernier, les deux hommes sont restés muets. Selon Le Monde, ils ont jugé la convocation ''irrégulière du fait d’un pourvoi en cassation en suspens.'' Surtout, Nicolas Sarkozy n'avait face à lui que la juge Patricia Simon. Quelques jours auparavant, il a déposé une requête en récusation, visant la seconde juge, Claire Thépaut, dont il doute de l'impartialité. Cette dernière s'est donc provisoirement retirée de l'affaire, en attendant que la requête soit examinée. 
Comme le rappelle le quotidien, la récusation est possible ''s’il y a eu entre le juge ou son conjoint et une des parties toutes manifestations assez graves pour faire suspecter son impartialité.'' Pour Nicolas Sarkozy, Claire Thépaut, ne répond pas à ces exigences d'impartialité, notamment en raison de son appartenance ai Syndicat de la magistrature, classé à gauche. Surtout, elle avait critiqué dans Mediapart, le 8 mai 2012, au lendemain de l’élection de François Hollande, les rapports houleux entre les magistrats et Nicolas Sarkozy, lors de son quinquennat. ''Il faut maintenant que la justice retrouve son rang face au ministère de l’intérieur, et que la séparation des pouvoirs soit enfin respectée'' affirmait-elle alors. Le Président des Républicains n'a jamais caché son inimité, notamment lors de son passage sur TF1, le 2 juillet 2014. ''Est-il normal qu’on choisisse pour instruire une affaire, où mon nom est cité, un magistrat qui appartient au Syndicat de la magistrature, dont l’obsession politique est de détruire ?'' expliquait-il. Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer sur la validité des poursuites, ce mois-ci.
Lu sur Le Monde

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