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Affaire Cahuzac : la commission parlementaire a mis sous pression Valls, Taubira et Moscovici mais...
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Compte-rendu

Pour de nombreux membres de la commission chargée de l'enquête, cette audition n'a rien apporté.

Un coup pour rien. Voilà le sentiment qui prédominait chez les membres de la commission chargée de l'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac. Après les auditions de Christiane Taubira, Manuel Valls et Pierre Moscovici, les députés présents ont l'impression de ne pas en savoir beaucoup plus. Même s'ils ont tenté de bousculer le ministre des Finances, ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac, les membres de la commission n'ont pas réussi à faire la lumière sur ce qui s'est passé réellement. 

Sur le fond, mardi, les membres de la commission ont surtout questionné Pierre Moscovici sur une réunion de janvier, au cours de laquelle il avait informé le président de la République, François Hollande, et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de la possibilité d'utiliser la procédure d'entraide administrative avec la Suisse pour déterminer si le ministre du Budget avait bien eu un compte dans ce pays. Elle s'était tenue en présence de Jérôme Cahuzac.

Moscovici, qui parlait sous serment, a confirmé l'existence de cette rencontre à quatre. A la demande des députés, il a précisé qu'elle avait eu lieu dans une pièce attenante à la salle du conseil des ministres. Selon le ministre, Jérôme Cahuzac s'était alors montré "serein" et avait "demandé que la demande puisse couvrir la période la plus large possible".

Selon certains membres de la commission, la confirmation de cette entrevue est en "contradiction flagrante" avec les propos tenus par Cahuzac devant la même commission. "M. Pierre Moscovici ne m'a jamais informé de cette procédure. A fortiori il ne m'a pas communiqué les termes de la demande formulée par l'administration française à son homologue helvétique", avait déclaré le ministre démissionnaire devant la même commission, ont rappelé mardi les députés. "Donc vous pensez que Jérôme Cahuzac a menti dans sa réponse à la Commission ?", a demandé un des ses membres. "Je viens de vous répondre de manière très précise", a déclaré dans un flottement Pierre Moscovici, visiblement déstabilisé.

Mais à part cette scène, pas grand chose de plus. La commission parlementaire, installée le 15 mai, cherche à établir "d'éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'Etat", entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, n'a donc pas progressé. Une fois encore...

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