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Affaire Bygmalion : un SMS de Lavrilleux implique Sarkozy et Copé
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Révélations en pagaille

Dans une lettre adressée au parquet, et révélée ce mardi par Le Figaro, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Guillaume Lambert, dévoile le contenu de ce texto quelque peu embarrassant.

Le scandale Bygmalion n'en finit plus de rebondir. Depuis les confidences de Jérôme Lavrilleux, l'affaire secoue en profondeur l'UMP et les conséquences sont nombreuses. De la démission de Jean-François Copé à l'arrivée d'un triumvirat à la tête du parti, les séquelles n'en finissent plus. Et c'est loin d'être terminé car toute la vérité n'a pas encore été faite dans cette histoire. Par exemple, le 5 juin dernier, lorsque Jérôme Lavrilleux se confie au Point, il déclare entre autres : "Lambert devrait être à la Une de tous les journaux (...) Beaucoup de gens l'ont alerté. Moi-même plein de fois." Le Lambert en question est Guillaume Lambert, directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 et il ne s'est toujours pas exprimé dans les médias à propos de ce scandale.

Mais comme le révèle ce mardi Le Figaro, il a écrit une lettre aux enquêteurs dans laquelle il assure  n'avoir rien su des relations entre le candidat et les sous-traitants sollicités pour l'organisation des meetings: "Au moment de ma nomination, je connais peu Jérôme Lavrilleux, mais je vois qu'il a une solide expérience, qu'il est celui qui assure la relation avec les différents prestataires, ce qui me conduira à me reposer sur sa connaissance d'un milieu qui m'est étranger (...) Je ne dispose dans les faits d'aucun pouvoir hiérarchique sur Jérôme Lavrilleux" peut-on notamment lire dans sa lettre dont Le Figaro a eu connaissance.

L'actuel préfet de Lozère se veut on ne peut plus clair à ce sujet :   «Je n'ai jamais été informé d'un système de factures complémentaires, affirme Guillaume Lambert. La réduction des prix a été constatée. Je n'avais aucune raison de soupçonner un arrangement autre qu'une baisse des prix corrélative à la baisse des prestations.»

Cependant, dans cette même lettre Guillaume Lambert livre le contenu d'un texto impliquant Sarkozy et Copé dans cette affaire. Celui-ci indiquerait en effet explicitement que le patron de l'UMP a alerté Nicolas Sarkozy du dérapage des dépenses liées à sa campagne électorale. Concrètement ce SMS aurait été envoyé à Guillaume Lambert par Jérôme Lavrilleux le 28 avril 2012, à 12h19. "Jean-François ne vient pas à Clermont Nicolas Sarkozy y tenait un meeting le même jour, ndlr) il y est allé la semaine dernière. Louer et équiper la deuxième halle est une question de coût. Nous n'avons plus d'argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [président de la République]."

Troublant d'autant plus que selon les informations de Mediapart, le coût de ce meeting est sujet à caution. En effet, son montant déclaré à la commission des comptes de campagne est de 154 706 euros, pour un prix réel de 623 293 euros selon Mediapart. Si ce texto ne permet pas de savoir si Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé ont ensuite été mis au courant d'un éventuel système frauduleux masquant les surcoûts de la campagne, il prouve toutefois que ces deux personnes ont été mis au courant de ces départements de frais...

lu sur Le Figaro.fr

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