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Affaire Benalla : le certificat médical du manifestant molesté était antidaté
©Naguib-Michel SIDHOM / AFP

Preuve fabriquée

Le certificat médical daté du 11 mai relevant des blessures sur le jeune homme molesté par Alexandre Benalla le 1er mai a été rédigé le 23 juillet, selon le JDD.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Benalla ; et cette fois il met à mal l'argumentation d'un des manifestants molestés par l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron le 1er mai. Selon des informations du JDD, confirmées par l'avocat du manifestant, le certificat médical relevant des blessures sur le jeune homme serait faux.

Le 22 juillet, Alexandre Benalla a été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail" (ITT). Mais l'avocat des deux jeunes molestés souhaitait une aggravation des charges, au motif que les blessures du jeune homme auraient entraîné six jours d'ITT. Dans un certificat médical daté du 11 mai transmis à la justice, un docteur évoquait "des traces de coups sur la poitrine et une raideur cervicale".

Or, la médecin qui a délivré ce certificat a admis devant la police avoir antidaté le document de façon à laisser croire que l'examen du jeune homme suivait de peu son interpellation musclée. En réalité, selon les constatations des enquêteurs, le document a été établi bien plus tard, en plein coeur du scandale. Le patient "est venu me voir le 23 juillet en m'expliquant qu'il était impliqué dans l'affaire Benalla et que son avocat lui demandait une certificat médical (...). Je le reçois rapidement dans l'après-midi et je lui ai fait le certificat que vous avez", a-t-elle déclaré aux enquêteurs le 20 septembre, selon le procès-verbal rapporté par le JDD. Aucune nouvelle consultation n'a eu lieu ce jour-là.

La médecin précise néanmoins que le jeune homme était bien venu en consultation le 11 mai, ce qui fait dire à l'avocat du manifestant que la responsabilité de ce mic-mac revient au médecin. "Georgios n'ayant pas eu copie des ces constatations, il est retourné la voir le 23 juillet, elle a cherché dans ses archives et elle lui a imprimé ce certificat", a dit Me Sahand Saber à l'AFP. "A aucun moment, il ne pensait se faire remettre un document antidaté, il pensait que c'était une copie", a-t-il fait valoir.

En tout état de cause, cela ne devrait pas changer fondamentalement le sort d'Alexandre Benalla qui, outre les violences en réunion, est mis en examen pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".

Lu dans Le JDD

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