Affaire Amira Bouraoui : l’Algérie rappelle son ambassadeur en France après l’exfiltration de la militante<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Amira Bouraoui, l'une des figures les plus en vue du mouvement du "Hirak", est accueillie à sa sortie de prison le 2 juillet 2020, devant la prison de Kolea près de la ville de Tipasa.
Amira Bouraoui, l'une des figures les plus en vue du mouvement du "Hirak", est accueillie à sa sortie de prison le 2 juillet 2020, devant la prison de Kolea près de la ville de Tipasa.
©AFP / RYAD KRAMDI

Tensions diplomatiques

Arrêtée en Tunisie alors qu’elle tentait de rejoindre la France, Amira Bouraoui est connue pour ses positions contre le pouvoir algérien. Elle faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire.

Alors que les relations diplomatiques se réchauffaient entre Paris et Alger, les deux pays sont au coeur d’une nouvelle crise. Alger a rappelé « pour consultations » son ambassadeur en France pour protester contre « l’exfiltration illégale », via la Tunisie, de la militante franco-algérienne Amira Bouraoui. 

Dans une note officielle, le président algérien Abdelmadjid Tebboune « a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur, Saïd Moussi, avec effet immédiat ».

Amira Bouraoui, militante des droits de l’Homme et journaliste très critique à l’égard du gouvernement du pays, faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien.

Arrêtée par la police tunisienne, vendredi, alors qu’elle tentait de se rendre en France avec son passeport français, elle avait été remise en liberté par un juge, avant d’être placée sous protection du consulat français à Tunis. Elle a finalement pu embarquer, lundi soir, sur un vol à destination de la France.

Par une publication sur Facebook, Amira Bouraoui a remercié « tous ceux qui ont fait en sorte qu’(elle) ne (se) retrouve pas une autre fois derrière les barreaux », notamment des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), mais également des journalistes et des personnels de l’ambassade de France en Tunisie. Elle a également indiqué que son arrivée en France n’était pas « un exil », et qu’elle reviendra en Algérie « très vite ».

Dans sa note officielle, Alger a indiqué que l’exfiltration était une « violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français ». Et d’ajouter que c’était « une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ». Cela cause « un grand dommage » aux relations entre Alger et Paris, selon la note.

En août dernier, Emmanuel Macron et son homologue algérien avaient pourtant signé une déclaration de relance de la coopération entre les deux pays.

Deux mois plus tard, Elisabeth Borne s’était rendue à Alger, entourée de plusieurs ministres, afin de trouver des accords sur plusieurs sujets comme l’industrie, le tourisme ou la culture.

BBC

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !