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Abus de position dominante : Bruxelles ouvre deux enquêtes contre Google
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Un trône menacé ?

La Commission européenne ouvre une première enquête sur l'activité principale du géant en tant que moteur de recherches et une seconde sur le système d'exploitation pour terminaux mobiles, Android.

L'étau se resserre autour de Google. Après près de cinq ans d’enquête sur un éventuel abus de position dominante sur la recherche en ligne, la Commission européenne a finalement décidé, mercredi 15 avril, d'ouvrir deux enquêtes. La première concerne son activité de moteur de recherches. "Je crains que l’entreprise n’ait injustement avantagé son propre service de comparaison de prix, en violation des règles de l’UE en matière d’ententes et d’abus de position dominante", a déclaré la commissaire européenne chargée de la Concurrence, Margrete Vestager. 

Bruxelles a également pris la décision de poursuivre Goggle au sujet d'Android, le système d’exploitation pour téléphones portables de Google. Une enquête informelle était en cours depuis des dépôts de plainte, en 2013. Elle suspecte le géant américain d'avoir "entravé le développement et l'accès au marché des systèmes d'exploitation pour appareils mobiles" en concluant "des accords anticoncurrentiels et/ou en commettant d'éventuels abus de position dominante".

C’est la première fois depuis sa création en 1998 que le groupe américain est reconnu coupable d’avoir enfreint la loi antitrust. Aux Etats-Unis, la Federal and Trade Commission (FTC), avait finalement blanchi Google d’abus de position dominante, en 2013. Le groupe Internet américain dispose de deux mois pour préparer sa défense. Puis pourrait suivre une audition organisée par la Commission. Cette dernière ne rendra sa décision qu’à l’issue de ces étapes, c’est-à-dire au plus tôt fin 2015.

Le géant de l’Internet risque une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires mondial (soit plus de 6 milliards d’euros). Mais ce ne serait pas le pire pour un groupe aussi riche (66 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2014 pour 14 milliards de profits). La trentaine de plaignants (dont Microsoft), qui accusent la multinationale de mettre davantage en avant ses services que les leurs dans les résultats de recherche des internautes sur son moteur se réjouissent, logiquement, de cette décision. 

Il reste peu probable que Bruxelles demande le démantèlement du géant américain. Mais il n’est pas non plus exclu que Google et la Commission parviennent à trouver un accord négocié, qui permettrait au groupe américain de préserver sa réputation en Europe.

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