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A, B, C et D… ce que contiennent les quatre motions proposées au congrès socialiste
©Reuters

Dilemme

Les militants du PS vont devoir définir l'orientation du parti pour les prochains mois.

Encore secoué par les attaques sur la réforme du collège, le gouvernement fait face désormais à une nouvelle fronde. Et celle-ci se fait en interne puisque les 131.000 militants vont désormais voter entre les quatre motions pour le prochain congrès socialiste, qui aura lieu à Poitiers du 5 au 7 juin prochain. Si la motion A, soutenue par la direction et le gouvernement, part favorite, celle des frondeurs pourrait aussi créer la surprise. Petit tour d'horizon des quatre textes en compétition dont deux seront choisis ce jeudi.

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Motion A, la favorite
Portée par la direction du PS et le gouvernement

La motion "de synthèse", celle qui écrase tout et qui réunit les grands noms socialiste. Portée par Jean-Christophe Cambadélis, elle a été signée par Martine Aubry, l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault mais aussi Manuel Valls. Elle est donc un soutien clair à la politique actuelle, en appelant à "prolonger" les réformes et "corriger ce qui doit l'être" sans véritablement plus de détails. Reste une demande de "grande réforme fiscale" mais certains signataires,  dont le ministre Bernard Cazeneuve, n'y sont pas favorables. "La contradiction est chez eux, pas chez moi" a tranché Jean-Christophe Cambadélis dans Libération.

Motion B, la rivale
Portée par Christian Paul et les frondeurs

C'est évidemment elle qui fait peur au gouvernement. Car rien ne dit que les militants, en partie déçus de la politique actuelle, ne reportent leur choix sur la motion B, celle de l'aile gauche du parti et des frondeurs. Portée par le député Christian Paul et soutenue par Benoît Hamon, Aurélie Filipetti ou encore Jérôme Guedj, c'est le caillou dans la chaussure de François Hollande. Forcément, la motion rejette en grande partie la politique économique menée jusqu'à présent, notamment sur le travail du dimanche. Surtout, les signataires demandent une autre utilisation des fameux 15 milliards du pacte de responsabilité. "On ne peut plus continuer à déverser des milliards d’euros dans les comptes des entreprises sans ciblage ni conditionnalité" explique ainsi la motion qui veut mieux encadrer les différents crédits d'impôts destinés aux sociétés.

Motion C, la discrète
Portée par Florence Augier

Peu de signataires et surtout aucun nom suffisamment accrocheur pour espérer survivre, la motion C risque d'obtenir un faible score. Proposée par Florence Augier, Secrétaire nationale chargée de la vie associative du PS, elle recueille une vingtaine de signataires qui "ont la ferme ambition de porter haut la voix du militant et de la militante à la lumière des diagnostics faits sur le terrain." Particulièrement axée sur la laïcité, la motion C veut favoriser "le vivre-ensemble" et "arracher les jeunes à la rue." Sur le plan économique, elle propose d'axer les politiques sur le solidaire et l'écologie, notamment avec les énergies renouvelables.

Motion D, la troisième voie ?
Portée par Karine Berger et Dominique Bertinotti

Entre la favorite et sa rivale, "La Fabrique" commence à se faire une petite place. Portée par la députée Karine Berger et l'ancienne ministre déléguée à la Famille Dominique Bertinotti, la motion D se présente comme l'arbitre entre les deux motions très médiatiques. "Nous sommes persuadés, depuis le début, qu'un parti coupé en deux est tout ce que les gens ne veulent plus. On sent ce psychodrame au sein du groupe PS à l'Assemblée nationale depuis deux mois !" explique ainsi Karine Berger à Europe 1. Et ce discours semble séduire les militants, fatigués des querelles. Entre les frondeurs et le gouvernement, la motion se veut consensuelle en soutenant les réformes mais aussi en infléchissant la politique économique, sans avoir la même dureté que les frondeurs.

Lu sur Europe 1

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