Retournement
49.3 : les ministres écologistes ont changé d'avis depuis leur entrée au gouvernement
Vendredi, une vidéo du Huffington Post met en lumière les propos contradictoires tenus par les ministres EELV Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé sur l'usage du 49.3, avant et après leur entrée au gouvernement.
Quand les actuels ministres écologistes prennent soudain des airs de girouettes. Jean-Vincent Placé tout d'abord. Interrogé par le reporter Cyrille Eldin (Canal+) sur l'imposition de l'adoption de la loi Travail via l'article 49.3 de la Constitution, le secrétaire d'État chargé de la simplification répond tout-de-go : "C'est un élément institutionnel d'action du gouvernement et on l'utilise". L'an dernier sur de BFMTV, alors qu'il était sénateur, Jean-Vincent Placé se déclarait contre "l'arme nucléaire" que représentait pour lui le "49.3".
Barbara Pompili ensuite. La secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité se prononce désormais "sans gaieté de coeur" en faveur du 49.3. "Au moins on avance", explique-t-elle sur la chaîne Public Sénat. Avant son entrée au gouvernement, elle qualifiait pourtant sur BFMTV en février 2015 la méthode de Manuel Valls comme n'étant " pas une bonne méthode de travail", alors qu'elle occupait le poste de Coprésidente du Groupe écologiste à l'Assemblée nationale.
Quant à l'actuelle ministre du Logement Emmanuelle Cosse, alors Secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts en février 2015, elle jugeait l'usage du 49.3 pour valider la loi Macron sans vote comme un "aveu de faiblesse, [un] déni de démocratie, [et une] arme anti-parlement".
49-3: aveu de faiblesse, déni de démocratie, arme anti-parlement d'une VeRep a bout de souffle. Un passage en force inacceptable #LoiMacron
— Emmanuelle Cosse (@emmacosse) 17 février 2015
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