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2017 : en cas d'échec, Emmanuel Macron ne quittera pas la politique
©Thomas SAMSON / AFP

Présent pour rester

Dans LeJDD, le candidat à la présidentielle dénonce "l'ultralibéral" François Fillon et en appelle "à tous les progressistes".

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, a accordé une longue interview au Journal du dimanche. Il revient d'abord sur le renoncement de François Hollande à un second mandat, qui est "une décision très digne et courageuse, mais cela ne rebat absolument pas les cartes de la primaire." Pour l'ancien ministre, "ces dernières semaines, un piège construit par l'appareil, et jusqu'au sein du gouvernement, s'est refermé sur lui pour qu'il ne soit pas candidat à la primaire."

La primaire, justement, il ne veut toujours pas en être. "Quand on prétend présider aux destinées d'un pays, on n'est pas là pour s'enfermer dans des querelles de clans", dit-il. "Vont probablement s'opposer un futur ex-Premier ministre et des ministres qu'il a exclus du gouvernement parce qu'ils ne partageaient pas sa vision. Et on veut nous faire croire que la primaire leur permettrait demain, si l'un d'entre eux devenait président de la République, de gouverner ensemble pendant cinq ans?" Il tacle : "Soyons sérieux, cette primaire va juste scénariser un déchirement autour du bilan du quinquennat. La primaire du Parti socialiste, ce n'est rien d'autre qu'un congrès qui ne veut pas dire son nom."

Et à ceux qui l'accusent, en faisant cavalier seul, d'hypothéquer les chances de la gauche à la présidentielle, il lance : "La gauche est éliminée du second tour depuis dix-huit mois! Il n'y en a pas un qui va au second tour! Pas un ! Quand bien même cette primaire se passerait bien, le vainqueur n'y arriverait pas."

Dans cet entretien, Emmanuel Macron s'oppose à François Fillon, "quelqu'un de respectacle", mais qui "propose de faire les réformes économiques de la Grande-Bretagne des années 1980 et de revenir à la France d'avant Giscard d'un point de vue social". "Son projet permet plus de liberté économique mais sans aucune protection. En cela, ce n'est pas un projet libéral, mais ultralibéral", tacle-t-il. Macron, qui "assume" être libéral, "considère que des protections sont nécessaires. Le projet de François Fillon permet à ceux qui ont déjà réussi de mieux réussir. Mais il n'intègre pas le fait que nos classes moyennes sont profondément fragilisées économiquement et moralement."

Interrogé sur sa destinée en cas d'échec de sa candidature en 2017, il prévient : "Ce n'est pas une aventure d'un jour. Nous resterons et nous durerons".

Lu dans Le JDD

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