Voulez-vous mourir près d'Yves Cochet ? Dans ce cas, rejoignez-le dans sa campagne rennaise car l'air y est bon…

Il y a de cela plusieurs années, il y eu un film assez drôle dont le titre est resté dans les mémoires : "Mourrez, nous ferons le reste". Yves Cochet a dû s'en inspirer en innovant : "Mourrez avec moi, on se tiendra chaud avant la mort". En effet, selon lui, l'espèce humaine aura disparu entre 2020 et 2035 !

C'est ce qu'il a confié à la journaliste du Monde qui est venue le voir (à vélo, en trottinette électrique ?) dans son oasis verte en Bretagne. Yves Cochet, las du bruit et des nuisances environnementales, a mis en œuvre le célèbre programme d'Alphonse Allais : "mettons les villes à la campagne car l'air y est plus pur".

L'ancien ministre de Jospin, devenu vert radical, est un "catastrophiste" assumé. Il décrit les famines à venir, la disparition des Etats, les guerres, les guerres civiles. "Dans 5 ou 10 ans, le problème du logement sera réglé car les gens seront morts." Mais mourir pour mourir, Yves Cochet veut mourir en bonne santé.

C'est pourquoi, dans son refuge transformé en kit provisoire de survie, tout est vert, tout est bio, tout est naturel. Pas de viande : il n'en mange plus. Un puits. Des toilettes sèches. Une cuisinière à bois. Mais pas de potager : il n'a pas le temps de s'en occuper. Alors parfois, il va au Super U avec sa voiture d'occasion pour acheter des légumes au rayon bio. Personne n'est parfait…

Sa fille a ouvert dans la maison un cabinet de somatopathie (une forme plutôt étrange d'ostéopathie). Elle organise aussi des cérémonies hindouistes dans un temple installé au milieu de la propriété. Il faut bien gagner un peu d'argent, car Cochet n'est pas riche…

Pour l'aider à survivre décemment, une seule solution envisageable : des weekends de découverte et d'immersion dans son cercueil vert. Pour quelques centaines d'euros, vous mangerez sain et vous respirerez un bon air. Le forfait comprendra une heure de méditation dans le temple hindouiste. Et vous aurez l'avantage inappréciable de bénéficier de la conversation d'Yves Cochet.

Ainsi, il deviendra riche. Alors, il s'achètera une Porsche ou une Maserati. Il commandera des homards par dizaines pour se taper la cloche avec François De Rugy. Puis il prendra un jet privé pour se rendre aux Bahamas. Là-bas, il attendra tranquillement la fin du monde. Car le climat y est meilleur d'en Bretagne.