Vol MH370 : une semaine après sa disparition, la thèse du détournement se précise<!-- --> | Atlantico.fr
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Une semaine après la disparition de l'avion de Malaysia Airlines, le mystère n'est pas encore résolu.
Une semaine après la disparition de l'avion de Malaysia Airlines, le mystère n'est pas encore résolu.
©Reuters

Mystère

Le Premier ministre malaisien a indiqué ce matin lors d'une conférence de presse que les mouvements du Boeing 777 de la Malaysia Airlines avaient été causés par une "action délibérée". Une perquisition au domicile du pilote est en cours.

Une semaine jour pour jour après la disparition de l'appareil, l'enquête s'oriente vers la piste d'un changement de cap volontaire de l'avion. Pour la première fois depuis le début des investigations, les autorités malaisienne ont confirmé que l'appareil a bien fait demi-tour au-dessus de la Malaisie et s'est dirigé vers l'ouest. Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a précisé qu'un dernier contact satellite a été enregistré 6 heures après la disparition des écrans radars de l'avion de Malaysia Airlines. 

La thème du détournement n'est pourtant pas confirmée officiellement. "Malgré les informations de presse faisant état d'un détournement de l'avion, je souhaite être très clair : nous continuons à enquêter sur toutes les possibilités concernant ce qui a fait dévier de sa route le MH370", a déclaré Najib Razak.

Ces déclarations n'ont pas convaincu tout le monde : le ministère des Affaires étrangères de la Chine a notamment réclamé à la Malaisie de lui fournir des information plus précises sur le sujet. Le pays, qui compte 153 ressortissants parmi les victimes, veut aussi que la Malaisie englobe davantage de pays dans les recherches. Pour l'instant, 14 pays sont mobilisés pour les mener en mer et dans les airs. Au total, 43 navires et 58 avions sont impliqués dans ces recherches.

L'avion aurait, après sa disparition des écrans radars, continué à suivre des "waypoints", des "points de virage" utilisés dans l'aéronautique. Cela laisse penser que la personne qui dirigeait l'avion à ce moment était un pilote expérimenté.

Par ailleurs, l'Asie du sud-est est une région truffée de radars, notamment militaires. Or, l'appareil a été détourné par uelqu'un capable de le faire disparaître du champ de vision de ces radars. Il semble avoir appris comment les éviter", a indiqué un responsable militaire sous couvert d'anonymat. Cette thèse n'a pas été confirmée par les autorités malaisiennes. Le Premier ministre a néanmoins indiqué que les systèmes de transmissions de données "ont été désactivés manuellement". 

Les enquêteurs se penchent donc sur le profil des personnes à bord de l'appareil pour savoir qui avait les compétences techniques pour piloter un Boeing 777. La vie des pilotes est également étudiée. Ce samedi, la police malaisienne a annoncé mener une perquisition au domicile du pilote, le commandant Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, qui travaille pour la Malaysia Airlines depuis 1981. Ce vétéran de l'aviation compte plus de 18.000 heures de vol. Il était passionné par son métier au point d'avoir installé chez lui un simulateur de vol.

La vie du copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, est aussi passée au crible. Cette semaine, une Sud-Africaine avait indiqué à la télévision australienne avoir été invitée dans le cockpit par Fariq Abdul Hamid en 2011, lors d'un vol Phuket - Kuala Lumpur. Or, cette pratique est interdite depuis les attentats de septembre 2001...

Quant aux deux passagers qui ont embarqué avec des passeports volés, ils ont été identifiés en début de semaine par Interpol. Ils n'ont aucun lien avec des groupes terroristes, a assuré l'agence internationale.Les enquêteurs penchent plutôt pour la piste de l'immigration clandestine."On a pu savoir qu'ils cherchaient un statut de réfugié avec une vie meilleure" a indiqué Interpol lors de son point presse mardi midi. 

Du côté des victimes, l'attente et ces nouveaux développements est insoutenable. L'angoisse et l'incompréhension prend le pas sur l'espoir. Les proches des ressortissants chinois présents à bord, rassemblés dans un hôtel de Pékin, indiquent que les déclarations de la Malaisie renforcent leurs pires craintes.

"J'ai l'impression que (Malaysia Airlines) a joué un rôle" dans cette disparition, déclare Wen Wancheng, un habitant de la province du Shandong (est), dont le fils était à bord. Il qualifie cette affaire dramatique de "conspiration", et ce, "depuis le début". "Pour le moment, tout est possible", estime une autre proche. "Nous continuons d'espérer des nouvelles rassurantes mais pour le moment, ça s'annonce mal".

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