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Un manga au top
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Olivia Tripault pour Culture-Tops

Olivia Tripault pour Culture-Tops

Olivia Tripault est chroniqueuse pour Culture-Tops. 

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). 

Voir la bio »

L'auteur

Fuyumi Soryô est née le 6 janvier 1959. Elle est remarquée lors d’un concours du magazine Bessastu Comic Shôjo où elle remporte la dixième place et les félicitations du jury. En 1982 elle publie sa première œuvre, Hidamari no Hômonsha, dans ce même magazine. En 1988, elle remporte le 33ème prixShogakukan avec sa série Boyfriend. C’est en 2003 qu’elle commence à se faire connaître en France avec sa série en quinze volumes, Mars, shôjo (manga pour jeune fille) qui lui donne une solide réputation d’auteur de romance. 

Depuis 2006, Fuyumi Soryô se consacre à sa dernière série, Cesare, une fresque historique retraçant la vie du jeune Cesare Borgia. Un manga encensé par la critique, notamment le magazine Historia

Thème

Ce manga s’inscrit dans un phénomène de mode au Japon, aborder les grands thèmes de l’Histoire européenne, en particulier française. 

Nous sommes à Vienne en 1770. La jeune archiduchesse Maria-Antonia est sur le point de quitter l’Autriche. Fiancée à Louis-Auguste, dauphin de France, elle doit renoncer à ses origines pour épouser une nouvelle vie à la cour de Versailles. A quatorze ans à peine, la princesse doit s’intégrer dans ce nouveau monde où l’Etiquette est si pointilleuse, et les rumeurs si cruelles. Guidée par ses tantes, Marie-Antoinette va devoir accomplir son devoir de dauphine de France et tout faire pour plaire à son époux. Sa mère l’impératrice le lui a bien dit : la bonne entente entre leurs deux pays dépend de sa relation avec le dauphin. 

L’auteur nous offre une vision du couple princier avant les heures sombres de la Révolution Française. On découvre une Marie-Antoinette jeune et naïve, à peine sortie de l’enfance. Elégante, enjouée et pleine de bonne volonté, la dauphine porte un regard neuf sur la cour de Versailles et sur ses habitués. D’abord intimidée par son époux, elle va peu à peu apprendre à le connaître et le comprendre. Le dialogue entre les deux jeunes gens est timide, franc et touchant. L’apprentissage mutuel de ces deux adolescents est plein de fraîcheur, d’humour et de douceur. 

En venant en France, la jeune Marie-Antoinette pensait avoir à affronter seule son rôle de dauphine. Elle comprend rapidement qu’elle a un rôle important à jouer auprès de son époux. Plus que sa femme, elle devient sa partenaire à la cour de Versailles. 

Points forts

Avec un style graphique réaliste et élégant, Marie-Antoinette, La jeunesse d’une reine est un manga où les planches rivalisent de beauté, aussi bien concernant les personnages que les décors. Le travail de documentation est minutieux et il est plaisant de parcourir Versailles avec autant de détails à portée de main. 

L’attention portée au couple princier est également très intéressante. L’évolution de cette relation, l’apprivoisement timide entre les deux époux apportent une touche de romance à la grande histoire sans que cela nuise au récit. Pas de minauderie ou de clichés, on entre dans une romance toute en douceur et en légèreté. 

Points faibles

Marie-Antoinette, La jeunesse d’une reine est un tome unique. On est un peu frustré de ne pas pouvoir suivre la suite des aventures de la jeune reine... 

En deux mots

Un manga où Versailles resplendit. Une très jolie fresque historique donnant toute la parole à la dauphine Marie-Antoinette. 

Une phrase

Ou plutôt deux extraits :

- « Un autre mystère est le caractère du dauphin… Le dauphin n’aime rien tant que le travail manuel. L’après-midi, quand il ne chasse pas, il passe tout son temps enfermé dans un petit cabinet en compagnie d’artisans. Parfois, il observe depuis les combles la cour à la longue vue, activité à laquelle il prend un extrême plaisir, à ce que m’a racontée l’une de mes servantes. Bref, mon époux en personne est le plus grand mystère de Versailles. »

- « - Une personne de la famille royale ne peut s’abaisser à ramasser un objet tombé, voyons ! La dauphine doit tenir son rang !

- Alors si je fais tomber cent éventails, il me faudra cent dames de compagnie pour les ramasser ? 

- Soyez sans inquiétude, Madame… Je ne laisserai pas la dauphine porter cent éventails… Les quatre-vingt-deux-neuf autres seront portés par quatre-vingt-dix-neuf dames d’honneur… »

Recommandation

EXCELLENT

BD/MANGA

Marie-Antoinette – La jeunesse d'une reine – 

de Fuyumi Soryô

Ed. Glénat 

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