Trompe-la-mort : ces nouveaux photographes funambules qui enflamment Instagram<!-- --> | Atlantico.fr
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Ces photographes immortalisent le plus souvent leurs "exploits" sans utiliser d'équipement de sécurité.
Ces photographes immortalisent le plus souvent leurs "exploits" sans utiliser d'équipement de sécurité.
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Même pas peur

Loin des circuits touristiques conventionnels, une nouvelle génération de photographes téméraires fait partager ses frayeurs au monde entier depuis plusieurs mois, et attire sans cesse de nouveaux adeptes sur les réseaux sociaux.

Cette mode assez singulière s’est d’abord développée sur Twitter ou Instagramm, avant de se répandre plus largement sur la toile et dans les medias depuis plusieurs mois. Ceux que l'on appelle outre atlantique les nouveaux casse-cou ne semblent avoir peur de rien quand il s’agit de rassembler toujours plus de "followers" et d'admirateurs grâce à leurs exploits. Ils n'ont que pour seule arme un smartphone, un équipement rudimentaire, et une bonne dose de courage. Ces adeptes de paysages (souvent urbains) sont désormais surnommés, à tort ou à raison, les "hors la loi d'Instagramm".

Etoffant sans cesse leur réputation à travers de nouvelles prouesses parfois inquiétantes, leur succès sur la toile et ailleurs est souvent à la hauteur de leur prise de risque. Si ils peuvent être originaires des quatre coins du monde, ces nouveaux photographes téméraires semblent pourtant avoir des points communs, quitte à correspondre à un certain cliché : ils sont évidemment jeunes, ont une sensibilité artistique, et, s'il s'agit le plus souvent d'hommes, certaines aventurières ne sont pas en reste de clichés saisissants.

Ces apprentis photographes d'un genre nouveau frisent volontiers avec les frontières de la légalité tout en évitant de causer trop de désordre. Un magazine new-yorkais écrivait à propos d’eux : "Ils sont juste assez transgressifs pour se rendre sympathiques, mais restent toutefois assez inoffensifs pour être suivis par des millions de personnes sans être inquiétés par la police".

Certains d’entre eux ont en effet profité d’une image sympathique auprès des medias, comme la jeune photographe aventurière Lucinda Grange, à qui le Daily Mail consacrait un portrait il y a plusieurs mois. Cette Britannique de 25 ans s'est ainsi faite remarquer grâce à plusieurs clichés impressionnants, dont un réalisé à plusieurs centaines de mètres au dessus du sol, au bord du fameux "Chrysler Building" à New-York, haut de plus de 60 étages. La photographe a déjà à son actif plusieurs clichés réalisés à travers le monde, comme au sommet de la grande pyramide de Gizeh, qu'elle est parvenue à escalader à la nuit tombée après avoir déjoué le dispositif de sécurité. 

Au mois de février, un jeune russe de 19 ans, Alexander Remnev, s'est quant à lui illustré sur la toile alors qu'il était en vacances avec des amis à Dubai, en réalisant un "selfie" qui donne le vertige au sommet d'un des plus hauts gratte-ciel de la ville. Le géant américain Ebay a même utilisé un des clichés saisissants réalisés par ce jeune russe, pour promouvoir un de ses produits phares, le "selfie stick", une perche facilement maniable, permettant justement de se prendre en photo dans presque n'importe quelles conditions. 

Aimant se faire appeler "Mustang Wanted", un ukrainien âgé de 26 ans aime lui aussi parcourir le monde pour donner le vertige à ses admirateurs. Sans ne jamais utiliser aucun équipement de sécurité, il a pour habitude de s’immortaliser au bord des gratte-ciel, ou escaladant les câbles de ponts suspendus, et ne laisse pas échapper le moindre signe d'inquiétude. Pour les puristes, il s’agit d’une référence en la matière. Il déclare s'adonner à ce passe temps depuis plus d'une dizaine d'années. A mesure qu'il a tissé sa toile en amassant les clichés et les vidéos de ses exploits, sa chaîne Youtube ne cesse de faire de nouveaux adeptes.

Lu sur le Washington Post

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