Touche pas à mon prophète ! Et maintenant voici l'"islamophobie institutionnelle"...<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Tribunes
Touche pas à mon prophète ! Et maintenant voici l'"islamophobie institutionnelle"...
©

Quelle trouvaille

Le concept d'islamophobie est aussi riche que les images multiples d'un kaléidoscope. Son dernier avatar mérite toute notre considération.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Toute novation dans un monde régi par des mots immuables se doit d’être saluée. C'est pourquoi il convient de rendre hommage au Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Un vent de fraîcheur souffle en effet des dernières statistiques qu'il vient de publier.

Cet organisme, sans doute respectable et digne de confiance, note que depuis les attentats de janvier les actes islamophobes ont bondi de 70%. C'est en apparence assez banal et c'était prévisible. Mais ce chiffre n'est pas celui de l'Observatoire national contre l'islamophobie, inféodé au très officiel Conseil français du culte musulman, (CFCM). Car, novation salutaire, le Collectif contre l’islamophobie en France prend désormais en compte "l'islamophobie institutionnelle" tristement négligée par ses concurrents.

Et "l'islamophobie institutionnelle" c'est quoi ? Voici la réponse fournie par ce collectif : les actes imputés à des agents publics, policiers, enseignants etc... Enfin la lumière est faite sur des pratiques passées jusqu'à maintenant sous silence.

Islamophobes les enseignants qui ont traduit en conseil de discipline des élèves dont la faute a été de crier "faut pas toucher à notre Prophète" pendant la minute de silence dédiée aux victimes des attentas ! Islamophobes, les policiers qui ont interpellé des "jeunes" faisant les V de la victoire ou une quenelle devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes ! Islamophobe l'employé de la Sécu qui a demandé à une dame, venue se faire rembourser ses frais de santé, d'enlever son niqab !

Il est donc très pénible d’être musulman en France comme semblent le montrer les chiffres du collectif contre l'islamophobie. Et c'est encore plus dur quand il s'agit d'"islamophobie institutionnelle". Car comment se protéger et se défendre contre des policiers, des enseignants et d'autres fonctionnaires dotés de pouvoirs arrogants et exorbitants ?  Les frapper peut-être. Mais cela comporte des risques.

Tout va mal donc pour les fidèles de Mahomet. Pas tout à fait. Car une bonne nouvelle a fort heureusement mis un baume apaisant sur leur souffrance. D’après RTL les conversions  à l’Islam n'ont jamais été aussi nombreuses que depuis les attentats de janvier. Des hausses de 20% à 30 % selon les villes. Des dessinateurs et des Juifs assassinés c'est excellent pour les vocations ! Et force est de supposer que l'émotion ressentie par les heureux convertis après les sacrifices des martyrs – les frères Kouachi, Amedy Coulibaly – n'y est pas pour rien.

L’islam est, on le voit, une religion dynamique et vigoureuse. C'est la raison pour laquelle elle attire tant de nouveaux guerriers et de jeunes adeptes. Au même moment le catholicisme, flétri par l'âge, vieillit et dépérit. Si l'on veut que la France redevienne la fille aînée de l’Église et que les brebis reviennent sous la houlette des bons bergers l'épiscopat français sait ce qu'il lui reste à faire : s'inspirer de l'Islam.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !