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Tireur de Libération, BFM et La Défense : comment la police organise sa traque
©Reuters

Chasse à l'homme

L'homme qui a blessé par balles un photographe dans les locaux du journal Libération avant de tirer, sans faire de victime, à La Défense est toujours recherché par la police francilienne. Il s'agirait du même individu qui s'est introduit chez BFM vendredi 15 novembre.

Isabelle Trouslard

Isabelle Trouslard

Isabelle Trouslard est capitaine de police et conseillère technique au syndicat Synergie.

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Atlantico : L'homme qui a tiré plusieurs coups de feu dans les locaux du journal Libération, blessant grièvement un photographe, puis devant un bâtiment de la Société Générale à La Défense est activement recherché. Des mesures particulières sont-elles prises pour protéger la population ?

Isabelle Trouslard : Dans une telle traque, l’essentiel est d’identifier l'individu si ce n’est pas encore le cas, et puis le localiser et l’arrêter. Tant que ce n’est pas le cas, le danger est permanent pour la population. La principale mesure pour protéger les gens est donc la présence policière qui passe par la mobilisation sur le terrain d’effectifs très importants. La préfecture de police de Paris a une capacité de mobilisation, en comptant la SRPJ et la sécurité publique, de plusieurs centaines de fonctionnaires. Ensuite, il y a une convergence des effectifs en fonction des zones progressivement identifiées par le recoupement des informations qui arrivent au fur et à mesure. Une fois l’homme clairement localisé, il devient possible de mettre place des mesures de protection plus précises des populations alentour.

A quel type de policiers confie-t-on une pareille affaire ? Existe-t-il des spécialistes de la chasse à l’homme dans la police française ?

Durant la phase de traque en elle-même, l’importance consiste plutôt dans le nombre afin d’augmenter la probabilité de « tomber dessus ». Une fois, l’homme identifié et localisé, la BRI ou l’antigang sont les sections les plus à mêmes d’interpeller un tel personnage. Ils ont en effet la possibilité de déployer des dispositifs très différents et cela très vite. Ils peuvent aussi bien agir sur la voie publique que dans un espace clos, et sont donc tous désignés pour une opération de ce genre quelle que soit sa forme.

La surveillance vidéo a déjà permis d’obtenir des images du forcené. Quelle importance celle-ci joue-t-elle dans une telle traque ?

C’est un outil extrêmement efficace puisqu’il permet effectivement d’extraire des photos qui fixent l’heure exacte à laquelle du passage de l’individu et donnent des informations extrêmement précieuses sur son signalement. Si la surveillance vidéo est un excellent outil qui permet à des policiers de suivre à distance les déplacements d’un forcené, elle n’est qu’un outil et ne peut en aucun cas se passer d’un important dispositif policier.

Des points-clefs sont-ils particulièrement surveillés dans ce genre de cas ?

Les endroits plus particulièrement surveillés sont déterminés en fonction des actes passés du forcené. Dans le cas présent, il s’agit donc plutôt des rédactions et des sièges de banques que des axes routiers. Au fur et à mesure que les policiers obtiennent des témoignages ou des informations nouvelles, on resserre la zone géographique de surveillance.

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