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Températures, pollution, fonte des glaciers… : l'année 2014 à travers ses (tristes) records climatiques
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Mauvaises nouvelles

Le rapport annuel sur l'état du climat s'inquiète d'une année 2014 particulièrement déréglée.

Pour ceux qui doutaient encore du dérèglement climatique, il suffit de jeter un œil sur le rapport américain "state of climate" dévoilé le 16 juillet dernier. Réalisé par les chercheurs du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), il pointe du doigt une année particulièrement dantesque avec des températures anormales, une pollution en hausse et la font irrémédiable des glaciers.

La hausse des températures

Comme le rappelle le rapport, la température terrestre est une équation fine qui a permis l'émergence de la vie. Une modification trop importante pourrait avoir des conséquences terribles. C'est pourtant bien ce qu'il se passe. Les degrés augmentent inexorablement et 2014 est considérée comme l'année plus chaude depuis le début des enregistrements, débutés au milieu du 19ème siècle. Ainsi la température moyenne de la Terre se situait entre 0.27° et 0.29° alors qu'elle flirtait encore avec les -1° en 1800…  Du côté de la France, les nouvelles ne sont pas meilleures à  en croire les statistiques de Météo France. "La température moyenne annuelle en 2014 sur la France a dépassé de 1,2 °C la normale, positionnant l'année au premier rang des années les plus chaudes depuis 1900, devant 2011 (+ 1.1 °C) et 2003 (+ 1.0 °C)" explique l'institution. "Dans certaines stations, il n'avait jamais gelé aussi peu depuis le début des relevés. Le thermomètre n'est ainsi descendu en dessous de 0 °C que 2 jours à Paris (normale : 25 jours de gel par an)."



Des jours plus chauds, des nuits plus chaudes fraîches

Au-delà de la température moyenne, une autre donnée a marqué les chercheurs : la différence d'amplitude entre le jour et la nuit. Les journées sont ainsi plus chaudes, mais les nuits le sont aussi. Cela s'est particulièrement vu en Europe et en France où en a compté beaucoup moins de nuits très froides que les années précédentes.




Le pic de pollution

Le graphique produit par la NOAA est éloquent. La courbe dentelée grimpe avec une régularité stupéfiante. En 2004, le dioxyde de carbone atteignait 397,2 parties par million. En 1980, ce chiffre n'était que de 340 parties par million, soit une augmentation de 57,2 ppm. Là encore, c'est un nouveau record, après celui de 2013. Il n'y a qu'en Union européenne que l'on peut observer un changement, selon les chiffres d'Eurostat, présentés le 15 dernier. La France fait ainsi partie des bons élèves en réduisant sa facture en Co2 de -8,19%. Ce qui ne l'empêche pas d'être le 4ème pollueur d'Europe…





La fonte des glaciers

Les glaciers sont de bons indicateurs de l'état de la planète. Non seulement sa fonte entraîne la disparition d'espèces animales en pagaille mais elle contribue largement à la montée des eaux dans le monde.  Une étude allemande, publiée en août 2014 dans la revue The Cryosphere, affirme ainsi que le Groenland a perdu 375 milliards de tonnes de glace entre 2011 et 2014. Faute d'une température suffisamment froide, les icebergs fondent au lieu de se maintenir à l'état de glace. Selon les spécialistes, ce chiffre est d'ailleurs trop important, dans une période aussi courte, pour penser qu'il s'agit d'un simple événement transitoire. Selon le rapport du NOAA, la fonte est même de plus en plus rapide avec un taux de perte qui atteint, lui aussi un record, en 2014.





La montée des eaux

Corolaire à la fonte des glaciers, le niveau des eaux augmente lui aussi. Pour l'année 2014, le niveau moyen des eaux mondiales était de 67 mm avec une progression constante depuis les premières statistiques. En moyenne, le niveau augmente de 3,2 mm par an. Selon le Washington Post, la masse d'eau rejetée entrainera une montée des océans de 6 mètres d'ici quelques siècles, de quoi recouvrir la quasi-totalité des Pays-Bas ou une bonne partie de l'Asie du sud-est. En avril dernier, un rapport français donnait des résultats similaires : les côtes de l'hexagone vont elles-aussi subir la montée des eaux.

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