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Tagawine, l'appli qui reconnait vos bouteilles de vin favorites
©Tagawine

La Start-Up du Jeudi

Tagawine est une application qui vous permet de taguer un vin, en retrouver un dégusté plus tôt et même de connaitre les endroits autour de vous qui le commercialisent. La start-up a signé fin décembre un partenariat avec la plateforme de crowdfunding Raizers et entamera une levée de fonds en janvier

Tag a wine. Pourquoi utiliser de l’anglais ? Parce que ça sonne mieux que "tag un vin". Son application, Bruno Sounack l’a créée avec sa femme et un autre couple d’amis. "L’idée nous est venue dans un resto, en dégustant une bouteille. J’avais envie de m’en souvenir et le plus simple restait de prendre une photo". C’est là qu’ils ont un déclic : pourquoi ne pas mettre au point une application qui permet de flasher l’étiquette d’une bouteille et la rentrer dans une base de données partagée par d’autres utilisateurs. "En voyant que rien n’existait, on s’est lancé".

Un logiciel de calcul de probabilités est intégré à l’application conçue par LTU, une société française spécialisée dans la reconnaissance d’images. "On voulait un logiciel de reconnaissance simple et que chaque utilisateur puisse contribuer et créer son propre tag". Tagawine s’inscrit d’ailleurs dans une démarche communautaire puisque l’application comporte un fil d’actualité. C’est une sorte de réseau social grâce auquel les utilisateurs peuvent partager leurs avis et expériences.

Bruno Sounack est amateur de vin depuis 25 ans. Mais avant de s’y consacrer totalement, il était en charge des activités digitales dans une grande banque de réseau : "j’ai mixé mon expérience digitale et ma passion avec le vin pour créer Tagawine". Et le mélange semble prendre puisqu'il a signé le 18 décembre dernier un partenariat avec Raizers. La plateforme de crowdfunding lui permet ainsi de démarrer une levée de fonds le 12 janvier.

Disponible en 2013 pour Iphone et en 2014 sous Android, l’application a dépassé les 30.000 téléchargements fin novembre 2014. "On avait pour objectif d’atteindre 20.000 utilisateurs à la fin de l’année, donc on est content". Pour faire face à cette popularité grandissante, Bruno s’implique à 100% dans le projet depuis le mois d’octobre : "avant, c’était plus un appli plaisir".

L’application est gratuite et Bruno compte faire en sorte qu’elle le reste. Pour gagner de l’argent, il met en place, avec son équipe, des partenariats avec des sites marchands pour que leurs produits soient mis en avant sur le fil d’actualité de l’application. Il existe également une partie réservée aux professionnels sur leur site internet. Moyennant un abonnement de 5 euros par mois minimum, petits cavistes et gros distributeurs peuvent avoir leur bannière sur l’application. "L’idée c’était de mettre en place un système qui ne soit pas trop intrusif et accessible à tous les professionnels, quels que soient leurs moyens".

Mais depuis son arrivée sur ce marché, ce Shazam du vin a un concurrent, et pas des moindre puisqu’il s’agit de l’application américaine Vivino, débarquée en France en juin dernier. Bruno ne s’en inquiète pas vraiment car, selon lui, ils ne sont pas du tout sur le même crédo : "je préfère proposer aux utilisateurs les petits endroits où ils peuvent trouver leur vin et rester dans une dynamique de proximité. En plus, Vivino ne permet pas de taguer son vin, juste de chercher dans sa base de données".

Au début de son existence, la société a installé ses bureaux dans une pépinière d’entreprises, avant de déménager dans un petit immeuble du XVème arrondissement de Paris. "On fait beaucoup de prospection par téléphone, on a besoin de calme. En plus, ça ne coûte pas plus cher d’être ici…Et puis les négociations avec les partenaires sont déjà bien avancées, on est déjà en train de sortir de la logique start-up".

S’il n’espère pas être rentable avant 2016, Bruno a des projets dans ses cartons pour 2015. Il projette notamment de développer une autre version de l’application, payante celle-là, comprenant la gestion de cave. "Si c’était à refaire, je le ferais plus tôt. Plus on va vite sur un projet, mieux on est placé sur le marché". Et si Tagawine se développe comme prévu, pourquoi ne pas adapter ce concept à d’autres domaines ? Bruno y a déjà pensé et déposé plusieurs noms. La suite, donc, à la prochaine application.

Pauline Leduc

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