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Sommes-nous donc condamnés à l’Etatisme ?
Sommes-nous donc condamnés à l’Etatisme ?
©JACQUES DEMARTHON / AFP

Réformes

En pleine campagne Présidentielle, les propositions des différents candidats se précisent. De manière inquiétante, l’économie semble absente, laissée de côté, se résumant à des postures peu crédibles, qui pour d’ailleurs souvent sont hostiles à l’entreprise et à la liberté de créer.  

Eugène Daronnat

Eugène Daronnat est membre du comité Exécutif d'Objectif France.

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Le pouvoir d’achat est aujourd’hui le sujet prioritaire des Français, qui voient leurs dépenses contraintes augmenter, et leur reste à vivre diminuer d’autant. Pourtant, ce sujet est absent de l’élection Présidentielle, ce que regrettent 74% des Français qui trouvent que cette campagne n’aborde pas les vrais problèmes (sondage OpinionWay).

Commençons par le constat : le problème principal de la France, c'est l’obésité de la sphère Etatique, qui prélève massivement sur les ménages et sur les entreprises, plus que partout ailleurs, pour des résultats de plus en plus médiocres, notamment dans les missions essentielles où la puissance publique est attendue : régalien, santé, éducation… A cela s’ajoute une complexité administrative sans comparaison internationale, qui contraint de manière évidente la création de valeur, le développement de l’innovation. 

Pour lutter contre l’obésité administrative, fiscale et normative, il nous faut donc aujourd’hui opérer une rupture avec les politiques Etatistes qui ont participé au déclassement économique de la France. En réalité, tous les programmes économiques devraient se résumer à cette orientation. Simplifier, libérer et laisser les entreprises, les forces vives du pays s'occuper du reste !

Or, depuis 40 ans, nos responsables politiques ont mis la poussière sous le tapis, et privilégié les solutions de court-terme aux remèdes de long-terme. La campagne électorale en cours actuellement nous démontre un conformisme inquiétant en la matière.

Aucun candidat, hormis l’entrepreneur Rafik Smati, ne fait de la réforme de la sphère publique, et de son potentiel de liberté pour les agents économiques, un préalable à toute autre politique publique. Ce dernier assurant un plan financé de 100 milliards d’euros d’économies sur la sphère publique, pour rendre l’argent aux Français.

Bien au contraire, nous avons des chèques, des primes, des prêts non remboursables, qui constituent autant de béquilles sur une jambe de bois, et de mirages pour les Français. 

Pire, certains candidats affichent des comportements ouvertement hostiles vis-à-vis de nos entreprises, en conditionnant par exemple l’allègement de leur fiscalité à des hausses de salaire. La vision de l’entreprise issue d’une telle proposition est autant inquiétante que déconnectée. C'est une posture de défiance.

Sommes-nous donc condamnés à l’Etatisme ? A ce fonctionnement centralisateur qui asphyxie les agents économiques ? A cette technostructure qui administre l’économie plutôt que la libérer ?

Comme le dit l’adage, « le pire n’est jamais certain », mais le niveau du débat économique est très préoccupant pour notre avenir, d’autant plus que nous sommes en plein cœur d’une révolution technologique sans-précédent, avec des entreprises privées qui deviennent aujourd’hui plus puissantes que certains Etats. Ignorer l'importance d'une économie forte au XXIème siècle est une fuite en avant dangereuse qui pourrait tout simplement nous faire sortir de l'histoire

Notre salut passera probablement par un sursaut d’audace, et par l’intervention d’entrepreneurs politiques, qui d’urgence, doivent remplacer les administrateurs politiques, trop nombreux aujourd’hui.

L’économie est un sujet trop important pour être confié à des technocrates.

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