François Hollande : favori des sondages, mais pas des internautes...<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande multiplie les prises de parole et tente de prendre le leadership de l’opposition.
François Hollande multiplie les prises de parole et tente de prendre le leadership de l’opposition.
©Reuters

Primaire socialiste

Une étude sur la "notoriété numérique" des divers candidats à la primaire socialiste montre que le favoris des sondages n'est pas celui des internautes. De quoi donner le sourire à Ségolène Royal et faire tiquer François Hollande...

Bruno Fuchs

Bruno Fuchs

Bruno Fuchs est député de la 6ᵉ circonscription du Haut-Rhin depuis juin 2017.

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Jusqu’à présent, les différents candidats à la primaire socialiste se distinguaient peu les uns des autres. Qu’ils se soient lancés il y a longtemps ou plus récemment, les aspirants à l’investiture ne disposaient pas encore de moyens suffisants pour mettre en œuvre des stratégies de marketing politique d’ampleur sur le web. Seule Ségolène Royal, en campagne sur le web depuis 2007 et soutenue par ses réseaux « Désirs d’Avenir », caracolait en tête, quitte à se rapprocher des niveaux de notoriété d’un Nicolas Sarkozy.

Avec l’université d’été de La Rochelle, premier acte de la rentrée politique, on pouvait donc s’attendre à ce que les choses changent et s’accélèrent. Déjà favori des sondages, premier candidat à la candidature déclaré, François Hollande multiplie les prises de parole et tente de prendre le leadership de l’opposition. Pourtant, sa course de fond ne le conduit pas encore à prendre l’avantage en notoriété digitale – que ce soit sur Martine Aubry, partie elle fin juin, et encore moins sur Ségolène Royal.

En notoriété digitale, François Hollande dispose ainsi (avec 6,67%) d’une part de deux fois inférieure à celle de ses compétitrices les mieux placées : Martine Aubry (12,02%) et  Ségolène Royal  (14,87%).

La valeur de l’indice de François Hollande a bien atteint un nouveau palier depuis l’université d’été, la tenue de son séminaire sur la crise et la parution de son livre au 25 août, mais celui-ci n’a pas encore réussi à rejoindre le niveau de ses rivales, plus performantes.

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Comment expliquer cette situation paradoxale :  la notoriété digitale du favori ne reflète pas sa cote dans les sondages et les médias, mais pire encore, elle la contredit ?

En matière de notoriété, rien ne sert de se hâter. Il faut partir à point, certes, mais il faut bien partir un jour. Le niveau qu’a pu atteindre Martine Aubry, notamment avec un dispositif Facebook très actif montre ainsi qu’un effort soutenu peut produire des effets sans trop de délai.

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Or, jusqu’à présent François Hollande n’avait pas encore dévoilé et déployé sa stratégie digitale : en témoignaient les propos récents de son Monsieur web (Lien ici).

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Pourtant, en matière d’e-reputation, le candidat corrézien dispose d’un atout de poids : la composante Google de sa notoriété. Par rapport à des réseaux sociaux où la parole des personnalités se mêle aux conversations des internautes et aux buzz sans lendemains, une forte notoriété sur le moteur de recherche est à la fois la cause et la conséquence d’une réputation plus institutionnelle, plus médiatique et plus ancrée sur le long terme. Le président de la République et les ministres (ainsi que les anciens ministres récents) en bénéficient naturellement. Or, la notoriété Google de François Hollande est la plus importante des trois leaders de la primaire PS. Il semblerait donc en l’espèce que le fait de ne pas avoir été ministre pèse moins que la faveur des sondages et des médias.

Le lancement récent de la Sphère, communauté des blogueurs et twittos qui le soutiennent va donc probablement faire évoluer la notoriété du candidat à la candidature. Toujours est-il que si l’on considère que les logiques de report de voix s’appliquent aussi au militantisme sur le web, c’est bien Ségolène Royal et son bastion digital qui détient la clef des primaires…

[Pour en savoir plus : le baromètre e-reputation d'Image et stratégie pour la présidentielle 2012]

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