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Le Sarkozy Express est (re)lancé
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Sarko Reloaded

Comme l'illustre la publication ce mercredi d'un grand entretien dans L'Express, Nicolas Sarkozy est de retour dans ses habits de Président, avec une vraie communication de candidat à l'élection de 2012...

« Ça a commencé par une balade », pour reprendre le titre d’un livre confession de Laurent Fabius. Une balade à Gravelines, dans le Nord, pour vanter les mérites du nucléaire français. Une balade qui nous emmènera ensuite à Provins, en Seine-et-Marne pour parler santé et dépendance. Bref, après le G8 et le G20, les guerres en Libye et en Côte d’Ivoire, voilà Nicolas Sarkozy de retour en France, dans cette bonne vieille terre striée de sillons mitterrandiens, chiraquiens et maintenant "hollandais".


Mais ça se poursuit surtout par une interview inédite dans l’Express de cette semaine. Et oui, vous avez bien lu, dans l’Express, et pas dans le Figaro Magazine. Une interview « grand angle » pour une re-présidentialisation « grand style », ou plutôt, une régénération, dans la plus pure tradition sarkozyste. On y retrouve la même dialectique qui avait fait le bonheur de centaines de milliers de téléspectateurs UMP : « la population active de la France augmente de 110 000 personnes par an. C'est-à-dire qu’avant de faire reculer le chômage d’une unité, il faut déjà avoir créé 110 000 emplois ! Avec nos difficultés à fournir un travail à tous nos nationaux, et un chômage à 23 % pour les étrangers non communautaires, nous devons nous poser la question de l’immigration légale ». Et pan sur le bec, Madame Machin ou Monsieur Truc.

On y retrouve aussi la même capacité à ouvrir des débats que l’on croyait ensablés depuis la nuit des temps dans le consensus mou : « Je crois en Schengen, mais le système doit évoluer (…). Qui gère Schengen à Bruxelles ? Personne. Qui évalue Schengen aux frontières ? Personne ». Et à peine ces phrases étaient-elles pensées que le Président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso évoquait la possibilité de rétablir, à titre exceptionnel, des contrôles temporaires aux frontières. On y retrouve enfin cette bonne vieille opposition entre le peuple et l’élite : « Plutôt que de dire que c’est immoral, que c’est laid, le populisme, confortablement installés dans le sentiment d’appartenance à une élite si arrogante ». Sans oublier les passages obligés sur la Turquie, l’identité nationale ou le terrorisme.

Oui, une re-présidentialisation, mais plus « Sarko 2007 » que « Chirac 2002 », avec ce style inimitable fait de pensées chaleureuses et de vérités froides, de coups de génie et de vrais ratés. On imagine les stratèges de l’Elysée en train de se demander si cette stratégie de re-présidentialisation sera la bonne. Au fond, on serait tenté de leur répondre que toutes les stratégies se valent… l’essentiel étant de ne pas en changer tous les quatre matins. Et si la vérité était là, sous nos yeux, dans cette interview : « l’identité n’est pas une pathologie. C’est la clef ». On aimerait qu’à la place du fameux « j’ai changé », le Président ose un « je suis pareil ».

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