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Rugby : "C'était écrit..."
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Amers Kiwis

La France s'est inclinée 7 à 8 face aux Néo Zélandais devenus nouveaux champions du monde. Dans la presse anglo-saxonne, dans l'arbitrage tout comme dans les sanctions en commission de discipline, selon que vous serez Français ou anglo-saxon les jugements de cour vous rendront blanc ou noir comme disait La Fontaine.

Philippe David

Philippe David

Philippe David est cadre dirigeant, travaillant à l'international.

Il a écrit trois livres politiques : "Il va falloir tout reconstruire", ouvrage qui expliquait le pourquoi du 21 avril,  "Journal intime d'une année de rupture", sorti en 2009 aux éditions de l'Ixcéa, qui retrace les deux premières années de présidence Sarkozy et  "De la rupture aux impostures", Editions du Banc d'Arguin (9 avril 2012). 

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C’était écrit…

C’est par ces mots que la une du site web de « l’équipe » résumait la finale de la coupe du monde de rugby quelques instants après le coup de sifflet final. C’était écrit…

C’était en effet écrit, il fallait que les « Blacks » gagnent « leur » coupe du monde comme il y a 24 ans, comme il fallait que les « Boks » gagnent « leur » coupe du monde en 1995. Et, dans les 3 cas, la victime expiatoire toute désignée était la France, pays qui fait quelque part tâche dans ce sport dont les acteurs majeurs et seuls vainqueurs de la coupe William Webb Ellis sont des membres du Commonwealth.

Cette finale malheureusement perdue au tableau d’affichage mais gagnée sur le terrain laissera éternellement un goût d’inachevé…tout comme celle de 2006 au football qui se joua sur un tir au but rebondissant 10 centimètres devant la ligne. Le lendemain « l’équipe » avait titré : « Regrets éternels ». Cette finale perdue d’un point nous laissera, elle aussi, des regrets éternels.

Regrets éternels car, si sur l’ensemble de la compétition la meilleure équipe restera la Nouvelle-Zélande, sur la finale la France méritait la victoire. Il aura fallu un arbitrage totalement partial du Sud Africain Craig Joubert couplé au silence de ses assistants, Mr Owens, gallois dont l’arbitrage clairement pro-irlandais lors de la finale de la Coupe d’Europe 2008 avait crucifié le Stade Toulousain et Mr Rolland, lynché la semaine dernière pour son carton rouge justifié contre Warburton par la presse anglo-saxonne qui pointait entre les lignes le fait que son père est français. La même presse anglo-saxonne avait oublié le carton rouge du même Mr Rolland contre le toulousain Florian Fritz dans un match de coupe d’Europe pour un plaquage cathédrale moins méchant que celui de Warburton… A titre indicatif Warburton a pris 3 semaines de suspension tout comme le français Estebanez alors qu’Estebanez n’avait pris qu’un carton jaune et que son plaquage était nettement moins méchant que celui du gallois contre Vincent Clerc. Dans la presse anglo-saxonne, tout comme dans les sanctions en commission de discipline, selon que vous serez Français ou anglo-saxon les jugements de cour vous rendront blanc ou noir comme disait La Fontaine.

Cette défaite laisse un goût à la bouche aussi amer que la demi finale perdue dans la baignoire de Durban en 1995 lorsque les Français avaient eu deux essais valables (un de N’Tamack et un de Benazzi) refusés par l’arbitre gallois de sinistre mémoire Derek Bevan dont on sait aujourd’hui qu’il avait été acheté par les sud-africains, sud-africains qui ne battirent les Blacks de Lomu en finale que grâce à une magique intoxication alimentaire qui avait frappé la délégation Néo-Zélandaise à 3 jours de la finale… Voila pourquoi je ne suis jamais allé voir le film « Invictus » malgré les critiques dithyrambiques qui l’entouraient car je ne vois en lui qu’une ôde à la corruption et à la tricherie. Mais il fallait, pour célébrer la fin de l’Apartheid, que l’Afrique du Sud gagne cette coupe du monde. Cette année là les victimes furent françaises et néo-zélandaises, cette année la victime fût française.

Comment en effet ne pas voir les hors jeux flagrants des « Blacks » non sifflés, les grattages au sol, les plaquages hauts, les pourrissements à répétition de Mc Caw, qui a prouvé à cette occasion qu’on pouvait tout à la fois jouer une finale de coupe du monde et l’arbitrer, et le « contrat » probable sur Parra frappé par un coup de genou dans l’œil du même Mc Caw, tous ces faits de jeu non sanctionnés par l’arbitre et non signalés par ses assistants ? C’était bel et bien écrit. Et la non citation de Mc Caw pour son agression sur Parra est certainement elle aussi bel et bien écrite…

Alors, même si cette coupe du monde aura été faite de hauts et de bas, vous aurez terminé en beauté avec cette finale que vous méritiez de gagner, les commentaires sur l’arbitrage de ce match et sur le match lui-même dans les journaux de la presse anglo-saxonne de l’hémisphère Nord sont là pour le prouver.

Un jour la France gagnera la coupe du monde de rugby et les tricolores descendront les Champs-Elysées avec elle dans les mains.

Si ça aussi ça pouvait être écrit…

La pénalité est-elle passée entre les poteaux? La vidéo. 

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