Megaupload, le retour : le plan de Kim Dotcom pour contourner la législation américaine sur les droits d'auteur<!-- --> | Atlantico.fr
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Kim Dotcom, fondateur de Megaupload, a annoncé le retour de la plateforme de téléchargement.
Kim Dotcom, fondateur de Megaupload, a annoncé le retour de la plateforme de téléchargement.
©Reuters

Il est de retour

Sept mois après la fermeture du site de téléchargement par le FBI, son fondateur annonce un grand retour. Comment le site de partage va-t-il contourner la législation américaine sur les droits d'auteur, qui le considère comme une plate-forme de piratage ?

Il y a plus de sept mois, le site de téléchargement et de streaming de films Megaupload était fermé sur décision de justice. Le FBI accusait le site de violer la loi anti-piratage en hébergeant des contenu protégés par copyright. En juillet dernier, le fondateur du site Kim Dotcom promettait un retour en fanfare : "Mega reviendra. Plus grand. Plus rapide. Libéré de toutes les accusations et protégé contre les attaques. Évolution !" clame-t-il sur Twitter. 

Mais comment celui qui se définit lui-même comme un "hacker" va-t-il trouver le moyen de contourner la loi américaine sur la protection des droits d'auteurs ? Le magnat du web a fait ce mardi une série d'annonces fracassantes sur le site de micro-blogging Twitter.

L'homme d'affaire a expliqué : "Nous construisons un réseau global massif. Tous les hébergeurs non américains pourront se connecter aux serveurs et à la bande-passante. Tenez-vous prêts."

Une façon de passer entre les mailles du filet du FBI. Par précaution, la nouvelle plate-forme ne récoltera aucune donné d'utilisateurs à l'intérieur des États-Unis. Le nouveau réseau Megaupload pourrait ainsi rester hors de portée de l'industrie du divertissement et des lobbies hollywoodiens qui voudraient défendre leurs droits d'auteurs.

Après la fermeture de la première mouture du site, Dotcom a en effet pris la décision de ne plus héberger aucun de ses serveurs sur le territoire américain. Les autorités américaines avaient en effet argué que le site tombait sous leur juridiction, car l'entreprise louait des serveurs dans l'état de Virginie, bien qu'elle soit basée à Hong Kong. Dotcom ne veut donc prendre aucun risque que les autorités puissent s'emparer du site ou des données qui y sont présentes.

Le site Torrent Freak reste prudent face à ces déclarations, qui auraient semblé peu crédibles venant de quelqu'un d'autre. Mais Kim Dotcom bénéficie d'une réputation d'homme surprenant : "Avec l'enthousiasme, l’énergie et l'optimisme qui transpirent de chacun de ses pores, quelque chose chez l'Allemand inspire la confiance, et fait penser qu'il ne s'agit pas de remarques en l'air."

"Développeurs, tenez-vous prêts. Votre interface de programmation aura des pouvoirs exceptionnels", a assuré Dotcom, ajoutant que pour l'utilisateur, la sécurité serait parfaite : "Le nouveau Mega offrira un cryptage en un clic de Tous vos transferts de données, facile à utiliser, gratuit, secret total."

Mais ce n'est pas tout. Le nouveau MegaUpload ne se contentera pas de proposer du partage de fichiers. Dans un de ses tweet, le patron a invité à le rejoindre dans la nouvelle aventure tous les développeurs, les personnes qui travaillent avec les outils email et fax, les applications vidéo, ajoutant que toutes les bonnes volontés bénéficieront d'un accès en avant première à l'interface de programmation. Le nouveau réseau proposera un système de partage de fichiers, téléphonie VOIP, des applications vidéos et une messagerie.

Les affaires vont décidément bien pour le businessman. La justice Néo Zélandaise vient en effet de lui redonner accès à une partie des fonds qui avaient été gelés, accusés d'avoir été acquis illégalement. Les 4,6 millions de dollars pourront servir à payer des frais juridiques et des frais de subsistance.

MegaUpload a fermé en janvier dernier, et Dotcom et trois de ses collaborateurs ont été arrêtes aux États-Unis et en Nouvelle Zélande. Les arrestations se fondaient sur des accusations selon lesquelles ils avaient facilité des millions de téléchargements illégaux de films, de musique et d'autres contenus, coûtant aux ayants droits un manque à gagner de 500 millions de dollars, selon USA Today. Le fondateur de MegaUpload a été libéré après que la justice Néo-zélandaise a décrété illégal le raid effectué dans sa maison par le FBI.

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