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Laurent Blanc, dehors !
C’est Zahia qu’il nous faut !
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Carton rouge

On crie au scandale : les instances dirigeantes du football français voudraient « blanchir » le onze de France. Beaucoup de bruit pour rien : juste une nouvelle mésaventure de la tant prisée discrimination positive…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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C’est le site Mediapart qui l’affirme (avec sans doute quelques fondements) : des « quotas raciaux » seraient envisagés pour favoriser la présence de Blancs chez nos footballeurs, jugés un peu trop Black et Beur.Un belle affaire qui va bien sûr désespérer un peu plus nos banlieues souffrantes, privées de ballon rond. Il était tout à fait normal et prévisible que Mediapart s’insurge. Ce site est en effet animé par un journalisme qui considère le métissage comme le nouvel horizon indépassable de l’humanité. Avec un peu de bon sens, on pourrait quand même voir les choses autrement. Le métissage ce n’est ni bien ni mal. C’est.

Il y a de cela plusieurs années – cette notion étant à la mode, bien avant qu’Edwy Plenel la distribue comme une bénédiction urbi et orbi – j’avais été sélectionné pour une émission sur les « couples mixtes » (entendez par là : les couples de races ou d’origines différentes). Il est vrai que l’animateur de l’émission était un ami. Il est vrai aussi que j’avais le profil requis puisque j’étais en couple avec une beauté tropicale des Antilles. Le panel était bon, très United Colors of Benetton : moi et elle, une Juive et un Arabe, une Asiatique et un Noir, un Africain et une Blanche… Nous étions tous là pour vanter les mérites particuliers, ineffables et rares de nos unions. Quand vint mon tour de répondre à la question rituelle « qu’est-ce que pour vous un couple mixte ? », je répondis : « un homme et une femme ! ». On me regarda méchamment. Et je perdis un ami.

Mais je n’ai pas changé d’avis depuis. Le métissage, quel qu’il soit (humain, culturel, musical, etc.) suppose un consentement. Dès lors qu’il obéit à une préconisation idéologique, une sorte de diktat moral, il n’est plus qu’une imposture parmi d’autres. Les parents d’Obama, un Noir et une Blanche, ne se sont pas dits : « on va fabriquer un merveilleux petit métis ». Ils s’aimaient tout simplement.

Revenons à nos footballeurs et à l’équipe de France dont le triomphe en 1998 fut salué comme celui d’une équipe métissée : BBB (Black-Blanc-Beur) opposé à BBR (Bleu-Blanc-Rouge du Front National). Et attardons-nous quelques instants sur les curieux avatars de la discrimination. Elle est dite positive quand des associations, agissantes et influentes, réclament qu’on favorise la présence de Noirs et d’Arabes à la télévision, au Parlement, à la direction des partis politiques. Mais cette discrimination, si positive, a très logiquement un versant négatif pour ceux, Blancs, dont les visages pâles feront qu’on leur préférera (à talent égal, faut-il espérer…) les prétendants « issus de la diversité ». Ce mécanisme est pervers, le plus pervers qui soit. Car, outre qu’il discrimine, il dévalorise les heureux élus qui seront toujours soupçonnés d’avoir eu le poste ou le job en raison de leurs origines. C’est pourquoi on chercherait vainement en quoi la préférence donnée à la « diversité » relèverait d’une éthique spécifiquement supérieure à la préférence nationale, chère au parti de Marine Le Pen.

Mais puisque la discrimination positive fait aujourd’hui partie d’un credo que tant de gens bien intentionnés récitent paresseusement, il faut bien qu’elle s’applique. Mais alors partout ! Et pourquoi pas dans le football français où le Blanc de Black-Blanc-Beur est devenu quasiment inexistant. Eh bien, non ! Cela ne se peut ! Car les accusations de racisme et de xénophobie se dressent aussitôt, formant un barrage infranchissable. Les vérités de la discrimination sont – c’est assez facile à voir – à géométrie variable.

Reste que comme le scandale est grand, il va falloir y aller à la hache. Déjà, il convient, sans plus attendre, de virer Laurent Blanc. D’ailleurs, avec un nom pareil… Mais par qui le remplacer pour que le foot français retrouve un peu de sérénité ? Je me suis ouvert de cette douloureuse question à un ami qui m’a suggéré le nom d’Alain Finkielkraut. Le philosophe n’avait-il pas été le premier à trouver grotesque la composition ethnique et colorée du Onze de France ? Je n’ai pas retenu cette proposition car il m’a paru incongru d’imaginer Finkielkraut criant « Z’yva » à ses joueurs

Bien mieux que lui, je pense que la belle et désirable Zahia ferait l’affaire. Elle connaît de près les joueurs avec qui elle a fraternellement communié. Elle a toutes les connaissances requises pour apprécier leurs performances. Et ce n’est pas Zahia qui aura peur d’aller vérifier l’état de leurs muscles et de leurs tendons dans les douches des vestiaires. En outre, elle est comme eux « issue de la diversité » (alors que Finkielkraut…). Enfin, elle partage avec eux les mêmes valeurs : l’amour de l’argent. Certes, il est fort à craindre qu’elle ne sélectionnera que de grands Noirs et de robustes Arabes. Les petits Blancs, gringalets et chétifs, pourront se consoler en allant à l’université où les critères de sélection ne sont pas les mêmes.

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