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Quand l'on apprend – grâce au Monde – que les spermatozoïdes vont enfin f… la paix aux ovules
©Flickr

Entrée interdite

Le machisme ne passera pas ! Ainsi vont se terminer des dizaines de milliers d'années de souffrances.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Vous vous souvenez certainement du film de Wood Allen "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais avoir osé le demander". En le regardant vous avez certainement souri, et peut-être même ri. Et pourtant il y avait des scènes insoutenables : des spermatozoïdes en folie, se ruant à l'assaut d'ovules sans défense. Ce film doit être interdit.

C'est la lecture d'une chronique du Monde qui nous amène à formuler cette exigence. Son titre annonce des lendemains lumineux et prometteurs : "l'hétérosexualité est terminée" ! Pendant longtemps, déplore Le Monde, c'était hélas la norme. Alors que chez les Grecs de l'Antiquité, toujours selon Le Monde, tel n'était pas le cas. On connait le refrain : Platon, Socrate etc… Le journal omet de préciser comment les Grecs faisaient pour se reproduire.

L'article annonce le triomphe tant attendu du "lesbianisme séparatiste" et de "l'homosexualité politique"… Et il se poursuit avec une révélation devant laquelle nous ne pouvons que nous prosterner : "il est aberrant de penser qu'il faut vivre ensemble pour qu'un spermatozoïde rencontre un ovule".

Car entre les hommes et les femmes il y a un rapport "dominant – dominé". Il est vrai que la position du missionnaire met la femme en dessous. Reste que le Kamasutra offre des variantes où la femme peut trouver son avantage. De toute façon, la cause est entendue : "l'hétérosexualité n'est pas nécessaire à l'espèce". Darwin, un demeuré misogyne et machiste, avait tout faux. Il n'avait même pas envisagé l'arrivée du chainon le plus parfait de l'évolution : la "feminist idiota".

Le bon sens et l'hygiène commandent que les personnes de sexe opposé s'abstiennent de se fréquenter. Mais alors comment fabriquera-t-on les lesbiennes et les homosexuels nécessaires à l'épanouissement de l'espèce ? Question stupide tant la réponse est évidente : "les mères porteuses" ! Avec elles pas de contact physique répugnant. On n'est pas obligé de les toucher et encore moins de coucher avec. Un bébé, ainsi confectionné, reviendra à 32.000 euros. C'est le prix en Ukraine. Certes c'est un peu cher. Mais nous sommes sûrs que Le Monde a prévu une cagnotte.

Avant de lire la bouillie du Monde, j'étais déjà très sexiste. Je le suis encore plus maintenant. C'est pourquoi je veux dédier à la journaliste qui a écrit ce texte impérissable une charmante petite histoire. Ca va sans doute l'énerver et lui permettra de m'enfermer dans le cercle maudit de la fachosphère.

Au Kenya, trois vieilles Anglaises boivent le thé sur la véranda de leur maison située en face de la jungle. Apparaît un énorme gorille qui est dans un état très bien décrit par Brassens. Les trois Anglaises, subjuguées, regardent la bête en rut s'avancer vers elles. Il en empoigne une, la met sous son bras et poussant des grognements de triomphe rejoint la jungle pour lui faire subir d'odieux outrages. Les deux Anglaises en même temps : "qu'est-ce qu'elle avait de plus que nous"? 

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