Aller simple : à quoi ressemblerait la vie des colons du projet Mars One 2025 <!-- --> | Atlantico.fr
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La colonie humaine de Mars imaginée par Mars One.
La colonie humaine de Mars imaginée par Mars One.
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Mars, et ça repart

La fondation privée qui ambitionne d'installer des humains sur la planète rouge a présenté à la presse les détails de son programme Mars One 2025 et aurait déjà reçu 200 000 candidatures d'hommes prêts à tenter l'aventure. Le financement du projet est, lui, toujours en question.

Des humains sur Mars dans une dizaine d'années ? C'est ce que prévoit de faire la fondation Mars One, qui a signé un partenariat avec Lockheed Martin Space Systems et Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL) pour mettre sur pieds une mission privée visant à l'installation d'humains sur la planète rouge. Présenté le 10 décembre, le projet prévoit d'envoyer des groupes de quatre personnes sur Mars tous les deux ans, à partir de 2025.

"Il n'y a pas de bonne réponse à la question de savoir pourquoi nous voulons exactement aller sur Mars. Mais cela arrivera parce que l'exploration caractérise les humains", a estimé Bas Lansdorp. Mais ce voyage sur Mars, qui a déjà attiré 200 000 candidatures, n'est pas qu'une exploration, c'est un choix de vie. Les participants à cette mission ne pourront en effet jamais revenir sur Terre. "Ils vont perdre de la masse osseuse et de la masse musculaire à un point tel qu'il leur sera extrêmement difficile de survivre à un voyage de retour vers la Terre puis à la ré-entrée dans l'atmosphère de la Terre", a expliqué Bas Lansdorp.

Il faudra également que les humains qui vont participer au projet – il faut avoir plus de 18 ans et quatre tours de sélection sont prévus avant le choix final – soient conscients qu'ils vont devoir vivre enfermés au sein d'un petit espace, sans possibilité de se balader au grand air. Car, contrairement à ce qu'imaginait un roman de Ray Bradbury, la planète rouge n'a pas d'atmosphère. "Les rovers activeront les systèmes de soutien à la vie, qu'ils vont nourrir grâce au sol martien, qui possède des cristaux de glace. Cette eau va s'évaporer et créer de l'oxygène. Nous allons prendre l'azote de l'atmosphère martienne et nous allons créer une atmosphère", a déclaré Lansdorp, enthousiaste. Une prouesse, en théorie, réalisable.

Ainsi ira la vie des Martiens, également contraints de se protéger des rayons cosmiques. Là encore, la fondation a la réponse : "L'eau que les équipages emporteront sur Mars servira de blindage contre les particules solaires mortels et les rayons cosmiques. Une fois sur la planète rouge, le toit de l'habitat sera environ à deux mètres du sol martien. Vous aurez juste à vous assurer de ne pas trop vous promener en dehors et vous serez bien". Aucun détail n'a cependant été donné sur l'acheminement et le conditionnement de la nourriture que devront consommer les "Martiens".

L'intérieur des habitations devrait être restreint.


Lockheed Martin doit désormais construire l’atterrisseur Mars One, tandis que  SSTL se chargera du satellite de communication. "Nous sommes très heureux d'avoir signé un partenariat avec Lockheed Martin et SSTL pour notre première mission vers Mars", s'est réjoui Bas Lansdorp, co-fondateur et PDG de Mars One, une société néerlandaise à but non-lucratif.
"C'est un projet ambitieux et nous travaillons déjà sur l'étude du concept de la mission, à commencer par la conception de l'atterrisseur", a déclaré Ed Sedivy, ingénieur en chef chez Lockheed Martin. L'appareil, qui sera d'abord envoyé en 2018 sur Mars sans humain, disposera d'un bras robotique capable de creuser le sol. Une fonctionnalité qui permettra peut-être d'extraire de l'eau du sol martien. Une caméra sera également intégrée à la machine afin de permettre l'enregistrement de vidéo en continu. Le satellite sera, lui, en orbite autour de Mars et fournira un lien haut débit pour relayer les données et la vidéo en direct.

Le financement du projet sera essentiellement basé sur des partenariats exclusifs, ainsi que sur une campagne de crowfunding lancée via le site Indiegogo. Les collaborateurs auront le droit de voter plusieurs décisions concernant la mission. Bas Lansdorp envisage même de lancer un programme de télé réalité montrant les voyageurs durant leur périple, puis dans leur vie sur la planète rouge, afin de financer la mission. Selon la fondation, l'envoi des quatre premières personnes devrait coûter 4,4 milliards d'euros, chaque voyage ultérieur étant estimé à 2,9 milliards d'euros.

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