Poutine : et maintenant la Moldavie ?

La Russie, en apparence forte et puissante, menace la petite Moldavie. Elle lui a déjà arraché la Transnistrie, peuplée par une minorité russophone. Et des troupes russes y sont stationnées.

La Moldavie sait qu’il n’est pas en son pouvoir de reconquérir ce territoire perdu. C’est pourquoi elle s’est simplement contentée de demander sa démilitarisation.

Poutine y a vu une « intolérable provocation ». Et en sous-main, il organise en Moldavie des manifestations séditieuses visant à renverser le gouvernement pro-occidental.

S’il parvient à ses fins et installe à Chișinău un satrape pro-russe, ce dernier pourra faire appel aux troupes de Poutine pour consolider son pouvoir fraîchement acquis.

Ce scénario a été élaboré au Kremllin. Un chantage et une menace qui devraient inciter les dirigeants moldaves à se détacher de l’Occident. Sinon, Poutine inventera une agression moldave pour réagir et pour avoir un prétexte à une invasion. Ainsi procéda Hitler en 1939 avec les Polonais.

Un autre pays est dans le viseur du Kremlin : la Pologne. Dmitri Medvedev, le numéro 2 du Kremlin, a déclaré que s’il le faut « nos troupes iront jusqu’aux frontières de la Pologne ». Il suffit de regarder une carte pour comprendre que pour parvenir à ce but, il faut aux troupes russes parcourir un long chemin en Ukraine. Et ça, ce n’est pas gagné.

Si on se fie à Evgueni Prigojine, le patron du groupe Wagner en délicatesse avec l’état-major russe, les pertes du Kremlin en Ukraine sont effroyables.

Et à l’appui de ses dires, il a posté sur Telegram une photo où l’on voit des cadavres de dizaines de ses hommes allongés dans la neige. Avant d’envahir la Moldavie et la Pologne, Poutine doit au préalable vaincre Zelensky. Il en est loin !