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Pourquoi les prix du Big Mac, Coca et autres Starbucks sont de bons indicateurs de l'état de l'économie mondiale
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Coût de la vie

De tels indicateurs permettent en effet d'établir un classement objectif du coût de la vie pour les consommateurs lambda.

Robin Rivaton

Robin Rivaton

Robin Rivaton est chargé de mission d'un groupe dans le domaine des infrastructures. Il a connu plusieurs expériences en conseil financier, juridique et stratégique à Paris et à Londres.

Impliqué dans vie des idées, il écrit régulièrement dans plusieurs journaux et collabore avec des organismes de recherche sur les questions économiques et politiques. Il siège au Conseil scientifique du think-tank Fondapol où il a publié différents travaux sur la compétitivité, l'industrie ou les nouvelles technologies. Il est diplômé de l’ESCP Europe et de Sciences Po.

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A croire que l'aptitude à se plaindre du coût de la vie est une composante partagée par l'ensemble des habitants des grandes métropoles mondiales qu'ils habitent les rives de la Seine, de l'Hudson River ou sur les côtes de l'Océan Indien. Dans cette jungle urbaine, un indicateur fait pourtant loi offrant un classement objectif du coût de la vie pour nous autres consommateurs lambda.

Pour établir ce classement, les analystes de la Deutsche Bank relèvent les prix de produits de consommation courante disponibles sous un format standard dans la quasi-totalité de ces métropoles, et où ils occupent des positons de marché très fortes, votre café Starbucks, votre hamburger Big Mac, la bouteille de Coca-Cola, les expriment en pourcentage au salaire moyen constaté dans ces métropoles puis les convertissent dans une monnaie universelle, en l'occurrence le dollar américain.

Les prix sont donc exposés en parité de pouvoir d'achat permettant d'établir un classement uniforme qui traduit les différences de pouvoir d'achat entre ces métropoles tout en évitant l'écueil de comparer des paniers moyens de consommation qui diffèrent beaucoup d'un pays à l'autre sous l'influence des habitudes alimentaires et culturelles.

Et les disparités sont surprenantes. Les Etats-Unis se placent comme l'un des pays les moins onéreux du monde, alors qu'Australie, Nouvelle-Zélande et pays scandinaves trustent les premières places et que les pays asiatiques et l'Inde se retrouvent en bas du classement. Pour rendre les choses plus concrètes, jetons un coup d'œil aux chiffres.

Les amateurs de Big Mac ont intérêt à se rendre en Egypte où le célèbre sandwich vaut deux fois moins qu'aux Etats-Unis alors qu'il se vend avec une prime de 29% à Rio, 75% à Stockholm et même 100% à Caracas, Venezuela. Si la tasse de café Starbucks appartient à votre rituel quotidien, évitez Oslo où son prix est le double par rapport au prix de référence américain et privilégier Delhi où il vaut seulement la moitié. Pour le troisième item de cette liste de produits universels, la bouteille de deux litres de Coca-Cola se vend dans un rapport de un à trois entre Shangai (1,21 $) et Sydney (3,6 $).

Les limites existent, les entreprises n'occupent pas la même position dans tous ces pays et ont des stratégies marketing et de pricing différentes selon qu'elles souhaitent accroître le part de marché en offrant des prix bas ou qu'elles soient déjà en situation avantageuse. En outre, ces prix intègrent le poids des taxes qui peuvent varier d'un pays à l'autre selon les politiques fiscales incitatives, par exemple la fameuse taxe anti obésité longuement discutée en France.

D'ailleurs grâce aux nouvelles taxes votées en janvier, c'est en France que la pinte de bière se révèle la plus chère à 9,4 $ contre un prix relatif cinq fois inférieur en Afrique du Sud (1,7 $) et tout de même deux fois moindre à Londres (4,6 $). 

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