Pour un Raoult qui se rebelle combien de Français "déviants" cloués au pilori par la technocratie alors qu’ils peuvent être utiles au pays ?
Le professeur Didier Raoult est devenu l’incarnation de la rébellion de la province contre Paris et de l’intuition contre la précaution. Mais pour quelques figures de proues comme lui, combien de voix brimées, d’idées potentiellement salvatrices écartées ?
William Genieys est politologue et sociologue. Il est directeur de recherche CNRS à Science-Po.
Ses travaux, reconnus internationalement, portent sur la problématique des élites qu’il a développée successivement à partir d’études de terrain sur le cas espagnol, le cas français et aujourd’hui le modèle des Etats-Unis.
Il est l'auteur de Sociologie politique des élites (Armand Colin, 2011), de L'élite politique de l'Etat (Les Presses de Science Po, 2008) et de The new custodians of the State : programmatic elites in french society (Transaction publishers, 2010). William Genieys est l’auteur de Gouverner à l’abri des regards. Les ressorts caché de la réussite de l’Obamacare (Presses de Sciences Po [septembre 2020])
Il a reçu le prix d’Excellence Scientifique de la Fondation Mattéi Dogan et Association Française de Science Politique 2013.
François de Closets mène, depuis une trentaine d’années, une double carrière de journaliste et d’écrivain. En 1965, il rejoint le Journal télévisé et devient le spécialiste des questions spatiales et scientifique. En 1978, il crée sur TF1 le magazine économique L’Enjeu, avec Emmanuel de la Taille et Alain Weiller ; en 1987, il lance, avec Richard Michel et Jean-Marie Perthuis, Médiations, un magazine de société. En 1992, il rejoint le service public pour concevoir des émissions consacrées à la science et à la santé. Ce sont notamment Savoir Plus Santé, avec Martine Allain-Regnault et Les grandes énigmes de la science, avec Roland Portiche, émission dont il a été pendant quinze ans le producteur et le présentateur. Depuis 2006, il est chroniqueur à La Chaîne parlementaire et a repris ses activités d’éditorialiste. C’est en 1968, après avoir été exclu de l’ORTF, que François de Closets commence sa carrière d’écrivain. Il connaît son premier succès avec Le Bonheur en plus (1974). Après le succès mémorable deToujours Plus ! (1982), François de Closets s’attaque aux sujets les plus divers, et ses essais, toujours dérangeants, recueillent de grands succès auprès du public. Tous ensemble (1985) met en cause le monde syndical. La Grande Manip (1990) fustige l’hypocrisie du discours politique. Tant et plus ( 1992) dénonce le gaspillage de l’argent public. Le Bonheur d’apprendre (1996) plaide pour un renouveau pédagogique. Le Compte à rebours (1998) annonce les crises à venir de la France. L’Imposture informatique (2000), en collaboration avec Bruno Lussato, s’attaque aux dérives de la micro-informatique. La Dernière Liberté (2001) demande que soit reconnu à chacun le droit de choisir sa fin de vie.
Ne dites pas à Dieu ce qu’il doit faire (2004) revisite la biographie d’Albert Einstein. Plus encore ! (Fayard/Plon) confronte la grille de lecture de Toujours plus ! à la France des années 2000. Son dernier livre, Le Divorce français, est publié aux éditions Fayard en 2008.. Il a écrit récemment "L'échéance : Français, vous n'avez encore rien vu" ( Fayard - 2011) avec Irène Inchauspé.
Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014 puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli.
Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure (1988, aujourd’hui école de l’Université PSL), agrégé d'histoire (1992) et docteur de l'Université Paris-Sorbonne (1998, aujourd’hui membre de Sorbonne Université), Edouard Husson a été chercheur à l'Institut für Zeitgeschichte de Munich (1999-2001) et chercheur invité au Center For Advanced Holocaust Studies de Washington (en 2005 et 2006). Il a co-fondé le CERRESE (Centre Européen de Ressources pour la Recherche et l'Enseignement sur la Shoah à l'Est), dont il préside toujours le conseil scientifique.
Edouard Husson a été assistant au Centre d'Etudes Germaniques de l'Université de Strasbourg (1995-1998), maître de conférences à l'Université Paris-Sorbonne (2001-2009) et chargé de cours magistral au 1er cycle franco-allemand de Sciences Po (campus de Nancy) (2001-2009). Il a été élu en mai 2009 professeur à l'Université de Picardie-Jules Verne (Amiens) puis en 2018 à l’Université de Cergy-Pontoise.
Entre juillet 2009 et août 2010, il a travaillé auprès de Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, en charge des sciences humaines et sociales. Il était en même temps rapporteur des travaux du Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS).
D’août 2010 à août 2012, il a occupé les fonctions de Vice-Chancelier des universités de Paris. Il assistait le Recteur de l'académie sur les questions relatives à l’enseignement supérieur, sur les questions communes aux enseignements secondaires et supérieurs et dans les affaires de la Chancellerie des universités de Paris comme établissement public.
Edouard Husson est Docteur honoris causa de l’Academia Brasileira de Filosofia (2010) et Chevalier des palmes académiques. Il a été président du Conseil d’orientation de l’Université Cergy Pontoise (2013-2015), il est vice-président de la Fondation IFRAP (2013) et membre des Comités d’orientation du collège des Bernardins et de QS. Il est membre du Conseil Scientifique de la Fondation Charles de Gaulle.