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23 % des acheteurs de biens de prestige ont plus de 200 000 euros de revenus annuels, et 56 % des acheteurs ont entre 60 et 64 ans.
23 % des acheteurs de biens de prestige ont plus de 200 000 euros de revenus annuels, et 56 % des acheteurs ont entre 60 et 64 ans.
©Reuters

Investissement

Selon une étude du site lux-résidence.com et de Coldwell Banker, 54% des acquéreurs potentiels de toutes nationalités estiment que "le moment est opportun pour l'acquisition d'un bien" de prestige en France.

Laurent  Demeure

Laurent Demeure

Laurent Demeure est Président Directeur Général de Coldwell Banker France et Monaco.

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Atlantico : Selon une étude du site lux-résidence.com et de Coldwell Banker, 54% des acquéreur potentiels de toutes nationalités estiment que "le moment est opportun pour l'acquisition d'un bien" de prestige en France (voir ici). Comment expliquer cet engouement pour l'immobilier de luxe ? Le contexte est-il vraiment favorable ?

Laurent Demeure : Le marché de l'immobilier de prestige est très faible en volume en France. Détenir de l'immobilier français reste une sécurité, une sorte de caisse d'épargne mondiale : les actifs d'immobilier en France sont sûrs. Mais actuellement on peut dire qu'il y a une réelle opportunité, avec deux facteurs primordiaux : des prix corrects et un choix plus large qu'auparavant. Voilà pourquoi il est intéressant d'investir dans ce secteur en ce moment.

S'agit-il plutôt d'hommes ou de femmes  ?

Les acheteurs de ce segment de marché sont 2/3 d'hommes pour 1/3 de femmes - 35 % exactement. Il est intéressant de comparer ce chiffre français à celui des Etats-Unis -où le pourcentage d'acheteuses de biens de luxe est bien plus important - car elles contrôlent, par leurs décisions, 51,3 % de la richesse américaine.

Les acheteurs de biens de luxe sont-ils plutôt français ou étrangers ? Quelles sont leurs nationalités ?

Cela dépend de la nature des biens : à partir d'un million d'euros, il y a 25 % des clients qui sont des non-résidents - mais qui peuvent être néanmoins des Français vivant à l'étranger. Autrement, les plus grands acheteurs de nationalité étrangère qui possèdent de l'immobilier de prestige en France sont les Anglais, puis les acheteurs d'Europe du Nord - Hollande, Norvège..- et enfin les pays de l'ancien bloc soviétique comme la Russie.

A un niveau de prix plus élevé, il y a surtout des clients en provenance du sol américain - qui ne sont pas forcément de nationalité américaine mais résidant aux Etats-Unis - et enfin une part non négligeable d'acheteurs du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne - en immense majorité pour des gammes de biens allant de 3 à 5 millions d'euros.

Quel est en moyenne leur niveau de revenus ?

23 % des acheteurs de biens de prestige ont plus de 200 000 euros de revenus annuels, et 56 % des acheteurs ont entre 60 et 64 ans. La France est un pays où l'on fait fortune tardivement, contrairement à l'étranger où l'on réussit plus tôt.

Pour quel usage ?

Ce sont majoritairement des particuliers. Bien sûr, il y a certaines sociétés qui achètent en France, notamment le Qatar qui investit via des fonds - simplement parce que notre pays est pour eux un paradis fiscal, sans impôt ni plus-value. En réalité, on va utiliser des sociétés pour détenir des actifs immobiliers, mais les acheteurs sont avant tout des personnes privées.

Quel type de résidence ? Dans quelles régions ?

Majoritairement des propriétés dans le sud de la France, notamment en région PACA ou bien des maisons individuelles et des hôtels particuliers en région parisienne. Ce type de clients aime son indépendance, son autonomie et sa tranquillité. D'autant plus qu'à partir d' un certain niveau de revenus, les acheteurs sont extrêmement nomades, et ont plusieurs résidences dans le monde. Il n'y a plus d'attachement à vivre dans un seul pays toute sa vie tout au long de l'année.

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