Politiques contre l’économie : Ce sont les invariants, et non les variants qui tuent l’économie et les hommes<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
La réouverture des terrasses en mai laisse espérer une reprise économique après les mois de confinement en 2020.
La réouverture des terrasses en mai laisse espérer une reprise économique après les mois de confinement en 2020.
©BERTRAND GUAY / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

La menace du variant Delta fait redouter une hausse des contaminations lors de la rentrée de septembre. L'économie pourrait être à nouveau impactée par des mesures de restrictions.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

Voir la bio »

Il y a des hommes et aussi des femmes, qui nous mènent à notre perte. Des hommes et des femmes pour qui la sécurité politique, le profit électoral ou professionnel, comptent plus que la santé qu’ils jettent à nos yeux apeurés, pour justifier l’extrême, et souvent invraisemblable précaution, avec laquelle ils nous assomment et nous privent de liberté depuis 15 mois maintenant. Leur obsession pour leur propre protection, est telle, qu’ils sont devenus, enfin prévisibles : En clair on sait que nous devons toujours nous attendre au pire. Ils sont donc devenus des « invariants », qui, contrairement aux variants, sont universels dans leur couardise (ie Australie récemment), et vont nous tuer plus sûrement que les variants.

En France nous avons Olivier Veran, qui à l’aube d’un été qui démarre péniblement et tristement, commence déjà à ruiner nos premiers espoirs de vie plus normale, avec des menaces à peine voilées sur le reste de notre été, de notre rentrée, et de nous parler de stopper quelque chose qui n’a même pas vraiment recommencé, au lieu de nous apprendre simplement à vivre avec cette maladie, qui va s’installer dans le temps, comme la grippe, plutôt que d’apprendre à en mourir.

Quelle est la réalité ? Les variants se développent. Ils sont plus contaminants. Et alors ? Avons-nous plus d’hospitalisations ? Quasiment pas. Plus de décès ? En aucun cas. Donc svp, décideurs politiques du monde entier, en tous cas, les plus peureux d’entre vous, laissez-nous vivre ! Laissez-nous en paix ! Laissez-nous tranquille ! La vaccination devrait gérer l’essentiel des variants en « adoucissant » la maladie quand elle se déclenche, et puisqu’elle touche des plus jeunes, c’est une « bonne » nouvelle, car ils ont en général tout ce qu’il faut pour très bien s’en sortir et s’en remettre. A nouveau on exploite la peur au profit des peureux. Et je vous le répète et l’affirme : ils ont peur pour eux, par pour nous…

On nous annonce une reprise record, une croissance et une situation qui serait revenue à son niveau d’avant la crise avant la fin de l’année. Pourquoi pas ! Il faut encore m’expliquer plus précisément comment des fondamentaux qui n’étaient pas très bons AVANT la crise, se seraient par miracle renforcés et musclés pendant cette période de récession, pour nous offrir une reprise forte débouchant sur une croissance débridée ! Prévoir que tout ira mieux quand nous avons à peine envisagé de reprendre, et que l’on nous parle déjà de freiner. Je pense que les prévisionnistes devraient prendre en compte qu’il faut prendre en compte l’imprévisible, c’est-à-dire nos politiques et leur angoisse existentielle.

Un rapide tour du Sud de la France des restaurateurs, et hôteliers, montre le contraire de ce que nous annoncent les statisticiens de salon. Oui les français vont prendre leurs congés en France. Mais aussi en Grèce, pays largement plus raisonnable que la moyenne, qui heureusement décida très tôt d’ouvrir, forçant les français et les allemands à s’adapter. Mais à ce jour, la Grèce est vide à plus de 30%, loin de la déferlante promise. La France idem. Les hôtels sont loin d’être pleins, les restaurants non plus, et si les français moyens ou même modestes, peuvent se permettre de partir avec l’épargne thésaurisée pendant la crise, ils ne vont pas dépenser sans compter, ni manger 6 fois par jour pour alimenter un retour à la croissance. A ce jour, si vous allez sur n’importe quelle plage de Nice, Cannes ou même St Tropez, vous tomberez sur un restaurant vide à plus de 30 à 40%. C’est une catastrophe. Si Veran nous freine pour nous protéger d’une contagion pourtant inévitable, et donc nous freine pour rien, une fois de plus, nos économistes devront revoir très vite leur copie.

En tant qu’entrepreneur, je suis désolé par ce qui se profile. En tant que citoyen, je suis respectueux de la vie humaine, raison pour laquelle je respecte toutes les mesures de distanciation quotidienne, mais que je refuserai désormais toute privation supplémentaire de liberté, sans bénéfice pour quiconque dans la société. Cette gestion est une honte pour l’Europe (et quelques autres), ses conséquences sont infiniment plus graves que le taux de mortalité qui a été leur seule boussole, ignorant tous les autres dommages qui n’ont rien de collatéraux, et il faut dire NON, NON et NON. La reprise fera long feu, les français n’ont plus confiance dans les politiques et pourtant les politiques continuent comme avant. Encore un invariant. La correction arrivera en Avril 2022, et j’espère qu’elle sera sévère.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !