Offensive religieuse sur l’école : la France prise au piège de son hypocrisie sur la laïcité <!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a dévoilé les chiffres des atteintes à la laïcité, qui sont en hausse.
Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a dévoilé les chiffres des atteintes à la laïcité, qui sont en hausse.
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Deux ans après Samuel Paty

Face à la conjugaison de la stratégie d’entrisme islamique et de l’évolution de la sensibilité politique des jeunes Français en matière de laïcité, la République peut-elle faire autre chose que trancher entre le retour à des hussards noirs ou l’acceptation de l’implantation d’un modèle multiculturel en France ?

Julie Graziani

Julie Graziani

Julie Graziani est éditorialiste et essayiste. Elle analyse l'actualité politique pour BFM TV et l'émission 28 Minutes sur Arte. Elle a publié "Tout le monde peut s'en sortir" aux Editions de l'Observatoire, un essai consacré à la mobilité sociale. 

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Guylain Chevrier

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant, formateur et consultant. Ancien membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Dernier ouvrage : Laïcité, émancipation et travail social, L’Harmattan, sous la direction de Guylain Chevrier, juillet 2017, 270 pages.  

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Atlantico : Pap Ndiaye a déclaré « Il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées comme religieuses ». Le ministre a dévoilé les chiffres des atteintes à la laïcité, qui sont en hausse. Il semble que la tendance soit difficile à inverser. Est-il véritablement possible d’agir ?

Guylain Chevrier : Tout en reconnaissant la réalité du problème, le ministre de l’Education parle d’un traitement au cas par cas, en comptabilisant par exemple la répétition du port de telle ou telle tenue qui indiquerait son caractère religieux…. Les principaux et proviseurs commencent à refuser dans le flou de cette comptabilité, d’en être les arbitres. On peut les comprendre, car comment renvoyer la chose sur les directions des établissements pour définir s’il s’agit d’une tenue « religieuse » ou « culturelle », alors que l’on sait parfaitement que les conseils donnés sur les réseaux sociaux pour encourager ces jeunes filles et garçons à porter ces tenues jouent sur cette confusion, pour les faire passer pour autre chose que ce qu’elles sont, une contestation de la loi du 15 mars 2004 d’interdiction des signes religieux dans l’école publique. D’ailleurs, les premières abayas ont été portées par provocation par des jeunes filles qui avaient refusé de laisser leur voile à l’entrée de leur école et avaient été sanctionnées. Et sur internet elles sont clairement vendues comme tenues islamiques. On rentre ainsi dans la confusion souhaitée par les promoteurs de ces contestations. 

On pourrait avoir l’impression que l’on rejoue la situation de juin 1989, lorsque les premiers voiles sont apparus dans l’école publique et que la réponse du Conseil d’Etat a été finalement de renvoyer la question sur les directions d’établissements en créant les conditions du cas par cas. Il a fallu attendre 15 ans de flottement pour en arriver à la loi du 15 mars 2004 qui réaffirme simplement la laïcité de l’école. Ce qui a coûté cher à la laïcité, moins bien comprise, que l’on a ainsi encouragée à être contestée. Elle protège la liberté de tous, en faisant que restent à la porte des établissements scolaires religions et traditions, afin que les élèves soient égaux et libres au regard de leurs particularismes hérités, dégagés de toute prédestination, pour bénéficier de l’instruction qui cultive l’autonomie de soi et émancipe. C’est cela qui insupporte les islamistes et autres intégristes qui manipulent ces jeunes en leur faisant croire que la laïcité est tournée contre eux. La laïcité protège la liberté de conscience de chacun, et par voie de conséquence, qu’aucune religion ou particularisme ne vienne empiéter sur cette dernière. On connaît donc parfaitement ce qu’il faut faire, par exemple tracer une limite claire par voie réglementaire, une circulaire par exemple, qui exclut ces tenues religieuses. D’autant que cela n’est pas bien difficile à identifier puisqu’en général ce sont les mêmes jeunes filles qui portent le voile jusqu’à l’entrée de l’établissement qui portent ces abayas. C’est la seule façon de faire et toute spéculation ou recul aura comme réponse son pesant de provocations et de troubles. 

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Julie Graziani : Les termes employés par le Ministre, alambiqués, révèlent son embarras devant un phénomène qu'il essaie tant bien que mal de faire rentrer dans le vieux moule obsolète de la laïcité. La laïcité, c'était le luxe que pouvait s'offrir une société homogène sur le plan culturel, car façonnée par des siècles de christianisme. Dans une telle société, les citoyens partagent un univers mental commun, composé de la même grille des valeurs et des mêmes habitudes de civilité. Le fait religieux y est donc facilement repérable en tant que tel, comme un surplus spirituel sur la toile de fond des habitudes quotidiennes. Mais la laïcité n'a jamais réfléchi au fait que la femme française, dans ses rapports avec les hommes, est mentalement une chrétienne, c'est-à-dire quelqu'un qui ne pense pas devoir soustraire ses cheveux ou sa silhouette à leur regard. Elle croit que le christianisme commence quand on récite le chapelet alors qu'il est déjà présent dans nos vêtements et dans nos codes sociaux. Par conséquent, la laïcité est toute perdue devant des codes qu'elle ne connaît pas. Beaucoup de nos compatriotes musulmanes portent le voile : culture ou religion ? D'une manière générale, les musulmans ont un rapport à la pudeur plus exigeant, et pas qu'en ce qui concerne les femmes d'ailleurs (il est mal vu aussi pour un homme de montrer ses cuisses ou ses épaules) : culture ou religion ? Et comment contraindre quelqu'un à une tenue qui, de son point de vue, blesse sa pudeur ? Qualifier le port du voile d'atteinte à la laïcité est une absurdité : c'est tout au plus une atteinte à notre modèle culturel historique mais comme il se trouve que le discours dominant valorise le multiculturalisme, ça ne peut pas être un problème. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est à l'école publique que ces revendications vestimentaires se multiplient. Ouvrez n'importe quel manuel scolaire depuis 40 ans : il n'est question que de lutte contre les discriminations, d'éloge de la diversité, de "il n'y a pas de culture supérieure aux autres", tandis que l'identité nationale est assimilée au racisme. On ne va quand même pas reprocher aux élèves de mettre en pratique ce qu'on leur a inculqué. C'est au contraire le signe que l'Ecole fonctionne très bien : les élèves ont bien intégré ses enseignements et ses valeurs.

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La IIIe République s’est montrée intraitable, voire violente, face au catholicisme comme aux particularismes culturels (linguistiques / patois) pour imposer son modèle. Mais avons-nous vraiment les armes pour et l’envie de faire la même chose ? Même à supposer que les Français soient attachés à la laïcité, sont-ils prêts à assumer les tensions générationnelles comme « ethno-politiques » que le retour à un modèle de cet ordre supposerait ?

Guylain Chevrier : L’enjeu de la place des religions n’a pas changé car c’est une affaire de principe constitutif de la République, la laïcité assurant l’autonomie du pouvoir politique au regard du pouvoir religieux. Autrement dit, les lois sont établies par un processus démocratique qui ne se laisse pas influencer par des considérations relevant de la croyance, mais selon l‘intérêt général, rassemblant croyants et incroyants, comme citoyens. Voilà sur quoi il ne faut pas céder. Le rapport de force est largement favorable à la laïcité dans notre pays, puisque les trois quarts des Français la soutiennent dans toutes les enquêtes d’opinion. Le problème, c’est d’avoir le courage politique de transformer ce rapport de force en décision d’Etat. 

Tareq Oubrou, grand imam de la mosquée de Bordeaux (Gironde), estime que« l’abaya, relève d’une culture et non pas du culte », ne faisant pas partie des grandes prescriptions religieuses comme les cinq prières, le ramadan… Un discours qui décontextualise le port de ces tenues, souvent d’influence salafiste, et ici utilisées pour compenser l’interdiction du voile voire provoquer. Le nombre de signalements dans ce domaine a doublé depuis le début de l’année. Une attitude de l’imam qui, par-delà un positionnement attendu du gouvernement qui sorte du flou, reflète l’absence de réaction d’apaisement de la nouvelle organisation du culte musulman, dont le rappel à l’ordre du respect de la laïcité de l’école aurait été salutaire. Ce qui démontre l’échec de cette politique d’accompagnement de l’organisation du culte musulmans par l’Etat, qui n’a rien réglé en 20 ans des rapports de l’islam avec la République, tout en jetant ainsi la confusion sur le sens même de la laïcité qui s’oppose à cette démarche. Il faut retrouver une cohérence au regard du principe de laïcité, dont l’efficience dépend de son intégrité, sa faculté à être compris et défendu.

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Julie Graziani : La IIIème République a montré une intolérance et un sectarisme qui devrait nous faire honte avec le recul. Le parti radical a multiplié les atteintes à des droits élémentaires : liberté de conscience, liberté d'association, droit de propriété. Elle a expulsé des citoyens français pour la seule raison qu'ils étaient membres de congrégation religieuses, fermé d'autorité des écoles en laissant à l'abandon les enfants handicapés dont les religieuses prenaient soin; elle a fait tirer sur des français à l'intérieur des églises pour aller s'approprier les objets de culte. Elle était en cela l'héritière de la première République : les persécutions après les belles promesses. Moins d'un an après la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la République se mettait à pourchasser les prêtres... Je ne souhaite pas à nos compatriotes musulmans de revivre le quart du dixième du sort qui a été infligé aux catholiques, au nom de la laïcité. Et en effet, cette fois, et heureusement, ça ne passerait pas !

Les enquêtes de l’IFOP notamment qui montrent que les lycéens ou les 18/24 ans sont beaucoup plus ouverts à une société multiculturelle et à une autre vision de la laïcité. Face à cela, ne faudrait-il pas acter que la France est entrée dans une autre phase de son histoire sous l’influence des flux migratoires comme de la pensée progressiste de la gauche dite morale ou de l’extrême-gauche ?

Guylain Chevrier : Abandonner, ce ne serait pas la fin de nos soucis mais le commencement de la fin. Cette partie importante des jeunes de la génération qui arrive, plus sensible au multiculturalisme, n’a pas la juste connaissance de ce que cela représente, considérant les choix y compris religieux, comme ressortant uniquement de la liberté de chacun à définir son identité. Au contraire, cette revendication identitaire relève en fait de la constitution de groupes de pression religieuse, convergeant dans le communautarisme, qui derrière ses murs inscrit les individus dans une logique d’intérêt commun qui les prive de leurs droits et libertés individuels, contrairement à cette liberté que croient défendre ces jeunes avec la tolérance. Plus encore, dont la logique entend imposer ses règles religieuses à notre société et aux autres, en s’interposant entre les individus et leurs droits, en rompant l’égalité entre les citoyens. 

On voit d’ailleurs que ce contexte d’atermoiements et d’indécision du pouvoir politique face à cette recrudescence de provocations vestimentaires, est doublé par des menaces de morts envers des enseignants, comme au lycée Georges Brassens à Évry, dans l'Essonne, agrémentées d’antisémitisme, ou encore dans le Haut-Rhin, pour avoir évoqué les caricatures de Mahomet. Ceci, alors que nous allons commémorer le 16 octobre prochain l’effroyable assassinat de l’enseignant Samuel Paty. Laisser filer la situation sur ces provocations des abayas et autres qamis, c’est aussi laisser libre cours à un communautarisme qui est le principal terreau de la radicalisation. C’est se préparer des réveils douloureux. La prévention ici procède de la contre-offensive politique. 

Julie Graziani : C'est encore plus simple que cela : la laïcité subit le sort que finissent par subir toutes les escroqueries intellectuelles. Elle n'a jamais été le cadre pacifique qu'elle prétend être. La laïcité naît avec la Franc Maçonnerie qui est une philosophie particulière avec un projet très fort d'émancipation du genre humain. Comme toutes les croyances, religieuses ou pas, elle est prosélyte et peut verser dans la contrainte. Quand cette philosophie a rencontré le succès et fourni une armature intellectuelle à des évolutions politiques, la laïcité a été son instrument dans une lutte d’influence. Les nouveaux régimes voulaient obtenir de la population qu'elle leur fasse allégeance à eux plutôt qu'aux anciens pouvoirs soutenus par l'Eglise catholique.  Historiquement, il n'y a que trois occurrences de la laïcité : la France l'invente et commet en son nom une série de massacres qui confine au génocide, l'Italie la reprend au moment du Risorgimento quand Cavour doit asseoir l'autorité du nouveau régime de Victor Emmanuel II et mène à son tour une politique anti religieuse, le Mexique enfin du Président Calles lui donne sa dimension la plus sanglante au XXème siècle puisqu'elle y dégénère en guerre civile. Dans les trois cas, la laïcité n'a rien d'une tolérante neutralité. Aujourd’hui encore l'extrême-gauche l'utilise pour empêcher les catholiques de mettre des crèches sur la place du village et la droite populiste pour empêcher des musulmanes voilées d'accompagner les sorties scolaires. Ce n'est pas très glorieux : chacun instrumentalise la laïcité pour rendre la vie difficile à la communauté qu'il n'aime pas…Pas de quoi faire rêver les nouvelles générations effectivement.  

Mener un combat (pour la laïcité) sans s’en donner les armes et tout en doutant de la légitimité morale à le faire peut-il produire des effets autres que toxiques ?

Guylain Chevrier : De cette situation de fragmentation seule l’affrontement peut en ressortir. Il serait effectivement donc temps de réagir, de donner des signes forts, d’avoir une parole claire et sans ambiguïté jusqu’à la tête de l’Etat, qui redonne confiance dans ce que représente notre République comme cadre de concorde. Cela apparait comme impératif, avant que la situation ne soit dépassée, et que le choix politique des citoyens ne se tourne vers ceux qui prônent un pouvoir fort et arbitraire, comme dernier recours à cette ornière qui se dessine de plus en plus. Sans compter avec le risque d’une nation faisant le tri entre ses citoyens et se repliant sur elle-même, remplaçant une division par une autre.       

Julie Graziani : Ce qui est toxique, c’est de rester dans des injonctions contradictoires. Il n’est pas possible de promouvoir à la fois le multiculturalisme et la laïcité. Cette incompatibilité est l’inavoué actuel de notre société. Mais c’est très embarrassant pour nos élites de renoncer à la laïcité car elle a été si associée à la République en France que son rejet vous fait apparaître comme un ennemi de la République.

Est-il possible que dans une certaine mesure, vouloir défendre la laïcité partout et à tout prix, soit vain, et disperse les forces ? Ne faudrait-il pas réfléchir à lâcher sur certains sujets, pour concentrer nos forces sur des points plus spécifiques ?

Guylain Chevrier : La laïcité tout d’abord ne tient pas d’une règle qui ne s’applique qu’à l’école. Si elle recule à l’école c’est la laisser reculer partout, alors qu’elle est partie prenante de la colonne vertébrale de la République. L'État séparé de l’influence des cultes, des particularismes, est un État qui peut être ainsi impartial, car il ne voit pas les individus selon leurs différences mais les droits et libertés qu’il leur attribue, et donc que des individus de droit. C’est cela que nous perdrons si nous reculons, c’est-à-dire un recul massif de la liberté. Et pour aller vers quoi ? Si nous avions fait l’expérience de l’échec du rassemblement des citoyens autour de la défense de la laïcité, on pourrait se poser bien des questions dont celle de savoir s’il ne faudrait pas changer son fusil d’épaule, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Si la réponse ne vient pas de l’Etat, ne faut-il pas rassembler jusque dans la rue ces Français qui constituent une force politique latente, pour s’opposer à cette minorité agissante qui ne pèse lourd qu’à la mesure de l’absence de réponse apportée face à ces provocations ? Aucun parti politique, organisation, n’appelle jusqu’alors à manifester démocratiquement contre ces abus de libertés au nom de la religion, qui en fait relèvent de l’intégrisme et de la contestation de la liberté de tous. N’est-il pas le moment de faire jouer ce rapport de force favorable à la laïcité dans l’opinion en posant les bases d’un grand rassemblement populaire autour de cet enjeu ? C’est cela qui pourrait être susceptible de mettre en recul ceux qui entendent attaquer la République à travers son école. Ne serait-ce pas cela aussi qui serait susceptible de relancer un idéal républicain qui puisse s’inscrire comme mission essentielle de l’école, portée par des enseignants revigorés, non pas simplement en tant que démarche de transmission mais de conviction, mobilisant les énergies, les volontés, tel un souffle nouveau ? Ce qui est posé aujourd’hui, c’est sans doute une fois de plus comme dans les grands moments où les choses se jouent, un nouveau rendez-vous de la France avec l’histoire, entre le peuple et sa République, dans les faits.  

Julie Graziani : Il faut renoncer à la laïcité en la dénonçant pour ce qu’elle est : une doctrine intolérante et jalouse de ses prérogatives. Je reviens de Dubaï où dans les piscines collectives, les femmes portent maillot de bain une ou deux pièces ou burkini, selon leurs préférences. Personne n’y trouve rien à redire parce que l’espace public n’y est pas un espace à conquérir, comme dans la doctrine laïque, mais un lieu dépourvu d’enjeu particulier dans lequel chacun exprime naturellement son identité. C’est la laïcité qui surinterprète comme une provocation le port d’un vêtement parce qu’elle a du mal à concevoir la cohabitation des communautés autrement que comme un jeu de pouvoirs. Moyennant quoi en effet, on gaspille une énergie précieuse à s’offusquer du burkini pendant qu’on hésite par ailleurs à réprimer des vrais troubles à l’ordre public. A Dubaï, c’est le contraire : les autorités ne perdent pas leur temps à s’indigner d’un maillot de bain ; en revanche, la sécurité y est garantie avec un volontarisme qui fait défaut chez nous.

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