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Najat Vallaud Belkacem.
Najat Vallaud Belkacem.
©Reuters

Trop c’est trop…

En tant que ministre, elle est parfaitement et normalement critiquable. En tant que personne, elle a droit à un minimum de respect.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Libération a mis sa photo à la Une avec ce titre : "La cible". La cible de deux autres journaux. Minute qui avec délicatesse hurle en première page : "Une marocaine musulmane ministre de la rééducation nationale". Valeurs Actuelles qui fait à peine plus fin avec son gros titre : "L’Ayatollah". Il nous semble que ces deux journaux, Minute et Valeurs Actuelles, ont d’autres motivations que de vendre du papier avec la photo d’une jolie fille…

S’agissant de Minute, et soucieux d’éviter tout procès en diffamation, nous nous contenterons de reprendre les propos de Marine le Pen : "un torchon". La patronne du Front national, qui ne passe pas pour une gauchiste frénétique, doit savoir de quoi elle parle. Et on comprend qu’elle n’ait pas envie de mélanger les torchons avec les serviettes du FN. Valeurs Actuelles c’est autre chose. Ce journal est à la droite respectable et bien élevée ce que l’hystérie des derviches tourneurs est à la sérénité contemplative des bénédictins, ce que les chansons paillardes sont à un concerto de Mozart.

Henri Guaino, homme cultivé, n’a rien trouvé à redire à la Une de Valeurs Actuelles. Le mot "ayatollah" est, a-t-il dit sobrement, dans le dictionnaire. Les mots "salope" ou "bougnoul" aussi… Le moins qu’on puisse dire est que l’expression "ayatollah" concernant une femme qui ne cache pas ses origines n’est en rien innocente. Pas plus que ne l’était la "fournée" de Jean Marie le Pen accolé au nom du Juif Patrick Bruel.

Mais quid de la nouvelle ministre de l’éducation nationale ? Elle est critiquable comme n’importe quel (quelle) autre ministre de gauche ou de droite quelle que soit son origine ou sa couleur de peau. L’acharnement de Najat Vallaud Belkacem, à l’époque où elle s’occupait des droits de la femme, à promouvoir l’enseignement du genre à l’école était pour le moins inquiétant. Le fait qu’elle soit arabe ne doit en rien empêcher qu’à ce propos on lui casse un peu de sucre sur son dos.

Son nouveau combat pour l’ABCD de l’égalité dont la lecture révèle une grande indigence de la pensée ne mérite non plus aucune complaisance. Là aussi le fait qu’elle soit marocaine ne peut lui servir de sauf conduit. Mais ça ne vaut pas absolution pour Minute et Valeurs Actuelles qu’on se gardera bien de toucher de crainte d’avoir les mains sales.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

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