Niki de Saint Phalle, première grande artiste féministe du XXe siècle (et le programme culture-tops de la semaine suivante)<!-- --> | Atlantico.fr
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Niki de Saint Phalle est exposée au Grand Palais.
Niki de Saint Phalle est exposée au Grand Palais.
©Culture tops

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La première rétrospective consacrée à Niki de Saint Phalle au Grand Palais à Paris permet de mieux comprendre son engagement et son œuvre.

Le thème

Une première grande rétrospective présente toutes les facettes de l'univers singulier et monumental de Niki de Saint Phalle (1930-2002), cette autodidacte franco-américaine, qui ne cessera de voyager entre ses deux pays d'origine. Joyeuses et colorées, mais aussi provocantes et violentes, les 175 oeuvres, présentées de façon chronologique et thématique, impressionnent. 

>>>>> A voir également  la vidéo : "Peintre au revolver" : les souvenirs dont Niki de Saint Phalle voulait se débarrasser

Un partenariat Exposaparis / Culture-Tops

Points forts

En arrivant en haut de l'escalier roulant qui mène à l'exposition, le visiteur est accueilli par Niki de Saint Phalle en tenue de mariée, qui tire sur lui avec une carabine: Pan! Avec cette vidéo qui met le visiteur en joue, l'ambiance est créée, et ce n'est que le début! Car Niki de Saint Phalle nous entraîne de surprise en surprise...

Le parcours de l'exposition est réparti sur deux étages: le premier  concerne la femme, le second traite de l'homme.  L'exposition commence par ses premières oeuvres, inspirées par les assemblages de Dubuffet ainsi que par les "drippings" de Pollock:  sur des tableaux sont collées toutes sortes d'objets (cailloux, jouets en plastiques, poupons...), sur lesquels l'artiste projette des tâches de  couleurs... Deux atmosphères coexistent : la joie de vivre d'un côté et la violence de l'autre. Cette opposition se retrouve tout au long du premier étage avec ses représentations de la femme, dont ses célèbres "Nanas", opulentes et joyeuses. A travers elles, l'artiste avait un message à transmettre à cette époque où la femme ne pouvait rien entreprendre sans la signature de son mari. Si les femmes de Niki de Saint Phalle sont monumentales, c'est pour mieux dominer les hommes. Si elles sont colorées, c'est pour exhiber leur indépendance. Si elles > sont noires, c'est pour lutter contre le racisme. Elles dansent, elles mangent, elles sautent... elles sont libres! Il est important d'écouter les vidéos où on voit l'artiste parlant de son travail. 

Au rez de chaussée, Niki de Saint Phalle parle des hommes et c'est  brutal! Violée par son père à l'âge de 11 ans, l'art devint pour elle sa thérapie. Ses "Tirs" en sont une spectaculaire illustration: Niki de Saint-Phalle tire  à la carabine sur des poches de peinture qui dégoulinent sur les  tableaux. Ses cibles sont les hommes ainsi que les pouvoirs politique,  militaire et religieux, qui se mettent tous à saigner.

L'exposition se termine par ses oeuvres de sculpture monumentale, dont le "Jardin  des tarots" est le paroxysme.

Points faibles

Si les oeuvres de Niki de Saint Phalle sont intéressantes par l' opposition entre gaîté et souffrance, on ne peut pas dire qu'elles soient, pour la plupart, esthétiquement belles.

En deux mots

Niki de Saint Phalle est la première grande artiste féministe du XXè siècle. Cette première rétrospective permet de mieux comprendre son féminisme, son combat, et sa volonté de créer un art à la fois joyeux et puissant, qui s'adresse au grand public.

Recommandation

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Informations

EXPOSITION NIKI DE SAINT PHALLE au Grand Palais, tous les jours sauf le mardi, de 10h à 22h, le dimanche et le lundi, jusqu'à 20h, www.grandpalais.fr. Jusqu'au 2 février.

Voici le programme de la semaine suivante

LUNDI 6 : ANNE TOUCHARD/THEATRE/ DEUX HOMMES TOUT NUS

MARDI 7 : DINA BAKHOUM/EXPOSITION MARCEL DUCHAMP/AVEC, EN COMPLEMENT, LA PREMIERE VIDEO-REPERES EXPOSAPARIS-CULTURE-TOPS

MERCREDI 8 : FRANCOISE HAMEL/THEATRE/ LA MOUETTE, DE TCHEKOV, AU THEATRE DES AMANDIERS, A NANTERRE

JEUDI 9 : JACQUES PAUGAM/THEATRE/ TRAHISONS, DE PINTER, A LA COMEDIE FRANCAISE

VENDREDI 10 : BRIGITTE CHIRIE-SERRELL/THEATRE/ LE DINER DE CONS

SAMEDI 11 : VERONIQUE GUIONIN/THEATRE/ 4 MINUTES

DIMANCHE 12 : VALERIE NIVET-DOUMER/LIVRE/ ET RIEN D'AUTRE, DE JAMES SALTER

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