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Mort d’entrepreneurs, naissance de nouveaux. Le cycle de la vie en dehors des gilets jaunes
©ERIC PIERMONT / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Le noir tranche sur le jaune. De façon d’autant plus « éclatante » qu’il s’agit là de sujets bien plus essentiels.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Bien plus essentiels, que l’acharnement hebdomadaire de quelques uns à ruiner nos week-end et les commerçants, qui les uns après les autres, mettent la clé sous la porte. Ces réunions, qui tiennent de course à la popularité pour leurs pseudo-leaders, et de club de RTT pour les autres, tournent à la farce, alors que le monde lui, poursuit sa route, sans se soucier de ces « frémissement » à l’échelle de l’univers.

Le noir c’est celui du deuil. Celui lié à la perte d’un magnifique entrepreneur, Bruno Vanryb. Je ne connaissais pas très bien Bruno, mais il m’a fait l’honneur de sa présence pour le lancement du Mouvement Day One à Monaco. En duo avec Jacques Richier, président de Allianz France, sur le thème de la mobilité, puisque Bruno conseillait désormais le fondateur de City Scoot, afin de rendre le modèle plus rapidement rentable. Un challenge comme Bruno les aimait bien. Lui qui aimait la vitesse, la mobilité et l’aventure, l’entreprise et ses amis, était heureux dans ce rôle, nouveau, pour lui qui aimait tant faire. Il faisait partie des « hommes à idées », qui aimait construire, et offrir. Il nous manquera énormément et le Mouvement Day One lui rendra hommage lors de notre prochaine édition du Day One Event, le 27 novembre prochain.

La naissance c’est l’arrivée possible d’un autre dirigeant d’entreprise, passionné lui aussi, dévoré par la fibre sociétale qu’il respire et distille à chacune de ses interventions comme lui aussi l’a prouvé lors du Day One Event en novembre dernier à Monaco. L’arrivée possible pour succéder, à la « mort » économique, du président actuel de l’alliance Renault-Nissan. Carlos Ghosn. La naissance, la renaissance, ou le rebond annoncé pourrait être celui du dirigeant pour lequel j’ai le plus de respect et d’amitié, Jean Dominique Sénard. Un des rares, à l’ombre de qui on peut se sentir grandi, protégé et considéré. Nous avons peu de dirigeants comme Sénard. Aussi humble que performant, accessible que déterminé. Celui que j’appelle amicalement, du fait d’une réelle ressemblance physique et d’une ligne et élégance remarquable, le « Clint Eastwood » de l’entrepreneuriat français. Sauf que lui ne flingue pas comme Harry !

Je ne connais quasiment pas Carlos Ghosn, je n’ajouterai donc aucun commentaire, contrairement à nombre d’experts qui ont un avis avéré sur un dossier dont ils ne connaissent rien, et sur un homme qu’ils n’ont jamais rencontré. Je ne retiens que son bilan. Exceptionnel. Irréprochable. Sans faute ou presque. Sauf l’éventuelle faute qui lui est reprochée, et qui créerait une ombre bien dommageable sur un tel parcours, quelques années avant d’y mettre fin. L’histoire d’un plaisir interrompu, par un complot ou des dérives ? Les mois à venir nous le dévoilerons. Présomption d’innocence, même si le nombre des fumées semble révéler au moins un petit début d’incendie !

Cette fin triste et l’opprobre pour Renault et la France, si elle se concluait par l’arrivée de JS Sénard pourrait être rapidement être adoucie, voire oubliée. Rejoignant un de ces anciens collaborateurs, actuellement à la tête de Renault, Thierry Bolloré, JD Sénard pourrait du fait de son charisme, du respect qu’il impose au milieu de l’automobile, mais aussi à la société civile et aux commentateurs économiques aux USA comme en Asie. L’incursion de Michelin dans le numérique a été saluée mondialement, son centre de recherche à Clermont est un modèle du genre et ses acquisitions audacieuses également. Sénard c’est la preuve et le symbole vivant de ce que la France devrait être. Audacieuse sur le numérique, ce qu’elle n’est pas. Respectueuse de la société et du rôle que l’entreprise doit assumer et embrasser plus largement que jamais dans la réparation d’une société mondiale en crise. Humaine, par l’attention qu’elle donne à l’homme avant tout. Le Medef n’a pas su ouvrir sa porte à ce dirigeant qui lui aurait pourtant fait beaucoup de bien, l’automobile mondiale semble avoir plus de clairvoyance. Et c’est bien. On n’est jamais prophète en son pays…

Cela remettra à nouveau quelque chose sur les rails en France, quelque chose de positif, ce qui nous changera de l’actualité des 2 derniers mois. Cela et les rencontres de Macron avec les Maires, où il était remarquable. On reconnaît un dirigeant » à la qualité des hommes dont il cherche à s’entourer, et à ce titre, l’amitié que le président entretient à l’égard de JD Sénard est un bon étalon de mesure de ses qualités de dirigeant ! Bonne semaine.

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