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Moins 12 points : ce que le #FillonGate a coûté au candidat de la droite chez les catholiques pratiquants que ne sont plus que 37% à envisager de voter pour lui
©Thomas SAMSON / AFP

Dommages collatéraux

Ce nouveau baromètre Ifop pour Atlantico met en évidence les dégâts importants provoqués par le PénélopeGate auprès de l'électorat catholique pratiquant au profit, non pas de Marine Le Pen, mais d'Emmanuel Macron, qui était pourtant assez en retard auprès de cet électorat.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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Atlantico : Quels sont les principaux enseignements que l'on peut tirer de ce sondage ? 

Jérôme Fourquet Pour commencer, il convient de préciser un point de méthode, au sujet des dates : celles-ci correspondent à la période allant du 1er au 21 février, soit après le déclenchement du PénélopeGate mais avant le ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron.

Si on regarde en niveaux du côté des catholiques pratiquants, on voit que le vote est aujourd'hui assez éclaté avec François Fillon qui demeure en tête avec 37% - électorat à qui il a envoyé un certain nombre de signaux -, suivi par Marine Le Pen avec 21% et Emmanuel Macron à 17%. À gauche, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon font 15% à eux deux, et 16% en ajoutant Yannick Jadot. Il y a ainsi une diversité des comportements électoraux observable chez cet électorat. Quant à François Bayrou, celui-ci était à 6% au moment de la réalisation de ce baromètre ; on peut donc penser qu'une partie de ces électeurs ont rallié Emmanuel Macron.

Alors que sur la période, François Fillon n'a baissé que de cinq points sur l'ensemble de la population, il a baissé d'un point et demi chez les sans religion, six points chez les catholiques non-pratiquants, et de douze points chez les catholiques pratiquants. Ainsi, dans cette frange de l'électorat, sa baisse est deux fois supérieure à celle mesurée au niveau national. En janvier 2017, encore 1 catholique sur 2 envisageait de voter François Fillon. L'affaire Fillon a fait des dégâts considérables sur l'image du candidat LR à la présidentielle, avec des dommages électoraux sensibles dans la frange catholique pratiquante de son électorat. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que dans cette dernière, la question de la morale et des valeurs est très importante.

Si l'on considère ce qui pourrait se passer ou non ce dimanche au Trocadéro, à savoir si la manifestation pro-Fillon aura lieu, il se dit qu'une partie de cette France catholique, notamment les personnes de Sens commun, se mobilise activement. Ainsi, la frange la plus militante de cet électorat catholique continuera de soutenir François Fillon, mais c'est précisément dans cette France catholique que les dégâts liés au PénélopeGate ont été les plus considérables.

On s'aperçoit que ces fuites de l'électorat catholique pratiquant n'ont pas bénéficié à Marine Le Pen – qui passe de 25 à 21% - mais sont allées vers Emmanuel Macron qui passe de 9 à 17% au cours de cette période. Ainsi, le PénélopeGate a provoqué d'importants dégâts auprès de l'électorat catholique pratiquant au profit, non pas de Marine Le Pen, mais d'Emmanuel Macron qui était assez en retard auprès de cet électorat. 

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