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Mike Horn en Antarctique : une épreuve de force de tous les instants
©MARTIN BUREAU / AFP

Bonnes feuilles

"Mike Horn, l'incroyable combat de l'Antarctique" est publié chez E/P/A, XO Editions. Revivez la plus belle, la plus dure, la plus folle des aventures de Mike Horn à travers ce périple extraordinaire. Au fil de ces 5.100 kilomètres, ce récit nous éclaire aussi sur la formation des glaciers et le devenir de l'Antarctique. Extrait 1/2.

Mike Horn

Mike Horn

Né en 1966 en Afrique du Sud, Mike Horn se découvre très jeune une attirance forte pour les aventures de l'extrême. Il s'adonne par la suite à sa passion en réalisant les exploits les plus fous, tels la remontée de l'Amazone à la nage, le tour du monde en suivant la ligne de l'Équateur ou en encore le tour du cercle polaire arctique à pieds. Dans ses livres, il rend compte de ses multiples expéditions, et révèle comment ses expériences hors du commun ont profondément changé sa vision de la vie.

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Les deux premiers jours de mon expédition ressemblent à un film d’action au ralenti, une épreuve de force de tous les instants. Il fait beau, même pas froid puisque je ne suis pas encore trop loin du niveau de la mer – un petit – 10 °C, c’est quasiment la canicule dans ces régions-là –, mais moi, je m’en fous de la douceur du temps. Ce que je veux, c’est du vent ! Plein de nuages et la tempête dans la gueule ! Comme ça, je pourrai déplier mes ailes de ski-kite et, en soixante-douze heures tout au plus, poser enfin les pieds sur le continent. Ensuite, il sera temps d’attaquer les montagnes qui ceinturent la terre de la Reine-Maud. Tandis que là, je me traîne sur ce maudit ice-shelf tout plat, tout nul, avec sa couche de neige en déliquescence qui adhère sous mes pas comme de la colle extra-forte. Cet après-midi, j’ai même fini par chausser mes crampons d’escalade à la place de mes skis. Pour ce que je glisse...

Où est-ce que je vais comme ça ? Tout droit, plein sud. Pour l’instant. Avec cette procession qui me vaut de parcourir à peine plus d’un kilomètre par heure, j’ai le temps de me poser la question. Soit j’oblique vers l’est pour me rendre au point de départ que j’avais prévu, à savoir les environs de la base de Novolazarevskaya. Ça rallonge, mais là-bas je suis sûr de trouver les conditions les moins pénibles pour rallier le pôle Sud. Les convois de tracteurs et de camions qui font la navette avec la base russe ont damé le terrain. Et les explorateurs qui m’ont précédé ont ouvert les voies dans les montagnes. Soit je ne finasse pas, je baisse la tête et je coupe tout droit. Là, je suis sûr de trouver... bah ! Je n’en sais rien, justement ! J’ignore la force des vents catabatiques qui descendent des glaciers et je me demande si seulement il y a un foutu passage pour accéder à l’autre côté de la montagne. Je n’ai même pas la garantie que cette plateforme de glace sur laquelle je transpire comme un galérien soit vraiment reliée au continent... En fait, je fais confiance aux manchots.

Extrait du livre "Mike Horn, l'incroyable combat de l'Antarctique", publié chez E/P/A, XO Editions. 

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