Mais pourquoi les démocrates ont-ils tant de difficultés à trouver un autre candidat que Joe Biden ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Donald Trump et Joe Biden lors du débat pour l'élection présidentielle américaine diffusé sur CNN.
Donald Trump et Joe Biden lors du débat pour l'élection présidentielle américaine diffusé sur CNN.
©ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Alerte dégénérescence sénile

Le premier débat dans le cadre des élections américaines n’a pas tourné à l'avantage de Joe Biden. Au lieu de convaincre l’électorat démocrate, la prestation du président des Etats-Unis a suscité l’inquiétude sur ses capacités pour occuper la fonction présidentielle quatre années supplémentaires face à Donald Trump.

Jean-Eric Branaa

Jean-Eric Branaa

Jean-Eric Branaa est spécialiste des Etats-Unis et maître de conférences à l’université Assas-Paris II. Il est chercheur au centre Thucydide. Son dernier livre s'intitule Géopolitique des Etats-Unis (Puf, 2022).

Il est également l'auteur de Hillary, une présidente des Etats-Unis (Eyrolles, 2015), Qui veut la peau du Parti républicain ? L’incroyable Donald Trump (Passy, 2016), Trumpland, portrait d'une Amérique divisée (Privat, 2017),  1968: Quand l'Amérique gronde (Privat, 2018), Et s’il gagnait encore ? (VA éditions, 2018), Joe Biden : le 3e mandat de Barack Obama (VA éditions, 2019) et la biographie de Joe Biden (Nouveau Monde, 2020). 

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Dominique Simonnet

Dominique Simonnet

Journaliste, écrivain et théoricien de l'écologisme, Dominique Simonnet est l'auteur de nombreux essais et romans.  Avec Nicolas Bacharan, il a également signé deux essais sur les Etats-Unis aux Editions Perrin: "11 septembre, le jour du chaos", et "Le guide des élections américaines".

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Atlantico : Pourquoi, selon vous, les Démocrates ont-ils tant de difficultés à promouvoir un autre candidat potentiel pour l'élection de 2024 ?

Jean-Eric Branaa : Il semble effectivement qu'ils rencontrent des difficultés, puisque 75 % des démocrates ne souhaitaient pas la candidature de Joe Biden. On observe une situation similaire chez les Républicains avec Donald Trump. Pourtant, Joe Biden reste leur candidat.

Traditionnellement, lorsqu'un président sortant souhaite se représenter, il le fait sans véritable opposition interne, et les primaires ne sont parfois même pas organisées. Par exemple, en 2020, dans le Parti républicain, la plupart des États n'ont pas organisé de primaires pour assurer la candidature de Donald Trump. Chez les démocrates, des primaires sont bien tenues, mais aucun candidat sérieux ne s'oppose à un président sortant.

Cette année, Joe Biden a décidé de se représenter, bien qu'il ait laissé entendre en 2020 qu'il ne le ferait pas, se voyant comme un pont entre le passé et l'avenir de l'Amérique, entre Donald Trump et Kamala Harris. Cependant, il a senti l'obligation de se représenter, car Donald Trump est resté une figure dominante du jeu politique, annonçant sa candidature peu après avoir quitté le pouvoir. Biden estime que Trump représente une menace pour la démocratie américaine et qu'il doit poursuivre le travail entamé en 2020.Ainsi, les démocrates se trouvent confrontés à un dilemme. Si Joe Biden avait décidé de ne pas se représenter, il y aurait eu des primaires ouvertes à d'autres candidats, et aujourd'hui, ils auraient peut-être un candidat plus jeune, comme Kamala Harris, Gavin Newsom, Gretchen Whitmer ou Josh Shapiro. Ces candidats, dans la quarantaine ou la cinquantaine, seraient plus en phase avec la population américaine, dont la moyenne d'âge, de 38 ans, est bien inférieure à celle de Biden.

Dominique Simonnet : Le président en exercice est un candidat légitime. Dans l'histoire américaine, il a toujours été naturel que les présidents sortants se représentent pour un second mandat. Il y a toujours un avantage à être un président candidat, car il n'y a pratiquement pas de primaires, ou celles-ci sont sans grand intérêt et sans adversaire sérieux. Ainsi, le candidat président n'est pas affaibli par son propre camp avant d'affronter le véritable adversaire. De plus, il bénéficie de la fonction présidentielle, ce qui lui permet d'être largement présent sur le terrain dans les médias. Par ailleurs, les Démocrates considéraient que Joe Biden était le mieux placé pour battre Donald Trump : il a une longue expérience politique, son bilan économique est bon, et il dispose d’une bonne stature internationale. Ce choix s'imposait donc naturellement. Cependant, au fil des mois, tout le monde, y compris les Démocrates, a remarqué que Joe Biden montrait des signes de fatigue et de faiblesse, avec des moments d'absence. La question se pose donc aujourd'hui avec une acuité particulière, surtout après le débat d'hier qui s’est révélé catastrophique pour lui.

Comment évaluez-vous les performances de Joe Biden lors du dernier débat avec Donald Trump, et quels impacts pensez-vous que cela aura sur sa candidature à la présidentielle de 2024 ? Dans quelle mesure les préoccupations concernant l'âge et la santé de Biden influencent-elles la stratégie électorale des Démocrates, et comment cela pourrait-il affecter la dynamique de l'élection présidentielle de 2024 ?

Jean-Eric Branaa : Le débat a indéniablement été une catastrophe pour Joe Biden. Cependant, il est important de comprendre pourquoi. Ce n'est pas sur le fond que Biden a failli. Sur le fond, il était même meilleur que Donald Trump, qui a passé son temps à ne pas répondre aux questions et à imposer sa propre thématique, l'immigration, souvent sans rapport avec les questions posées. Trump a fait son show habituel, sans être repris par les journalistes, alors que Biden a tenté, et réussi en partie, à expliquer ses actions politiques des quatre dernières années et à proposer des pistes pour l'avenir, comme sur la question des gardes d'enfants, un sujet crucial aux États-Unis.

Le problème résidait surtout dans la forme. Ce débat rappelait celui de 1960 entre Nixon et Kennedy. À l'époque, ceux qui avaient écouté le débat à la radio pensaient que Nixon avait gagné, tandis que ceux qui l'avaient vu à la télévision trouvaient que Kennedy avait remporté le débat. Kennedy, par sa jeunesse, son calme et son sourire, représentait une Amérique attrayante et moderne, alors que Nixon paraissait terne et du passé.

Lors de ce dernier débat, l'image a joué un rôle similaire. Trump, costaud et gesticulant, occupait bien l'écran, paraissant actif et énergique. En revanche, Biden, apparaissant souvent en plan coupé, semblait vieux et fragile. Sa bouche entrouverte et son costume noir renforçaient cette image de faiblesse, presque cadavérique. Cette perception visuelle d'un Biden très âgé a dominé le débat et a rappelé à tous son âge avancé, surtout en contraste avec les affirmations répétées de Trump sur la sénilité de Biden. Le bégaiement dont il souffre depuis l'enfance, quelques hésitations et un rhume qui a rendu sa voix toute fluette ont accentué l'impression négative.

Cette impression visuelle a eu un impact dévastateur, car elle a mis en doute la capacité de Biden à assumer un deuxième mandat. À 82 ans à la fin de l'année, Biden serait le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis et aurait 86 ans à la fin de son mandat. Les images de ce débat ont accentué les inquiétudes quant à sa capacité à gouverner pendant quatre années supplémentaires, mettant ainsi en péril sa candidature pour 2024.

Dominique Simonnet : J'ai regardé ce débat avec consternation et tristesse. Il opposait deux candidats qui, rappelons-le, ne sont pas souhaités par les deux tiers des Américains : ceux-ci auraient préféré d'autres candidats. Les deux hommes qui s'affrontent ne reflètent pas le désir de la majorité de l'électorat.

D'un côté, nous avons un homme vulgaire et cynique, très imbu de lui-même, condamné par la justice, qui a proféré un grand nombre de mensonges tout au long du débat. Ces contre-vérités ont d’ailleurs été relevées par la chaine CNN, mais après coup. De l'autre côté, nous avons un homme visiblement fatigué, qui a montré des signes de confusion. Ce fut un spectacle triste et lamentable, et il est évident que Donald Trump en est sorti vainqueur.

Cela provoque une grave crise au sein du parti démocrate, qui se demande pourquoi il est resté si longtemps dans un tel déni. Le problème, ce n'est pas tellement l’âge de Joe Biden, car Donald Trump n'est pas tellement plus jeune, mais sa vitalité, et il est clair que Donald Trump est en meilleure forme.

La conséquence pour l'élection, c’est que le Parti démocrate se trouve désormais dans une position très affaiblie et face à un dilemme. Que doit-il faire ? Faut-il essayer de convaincre le Président, le seul à pouvoir décider d'abandonner la course et de laisser la place à quelqu'un d'autre ? Dans ce cas, la Convention démocrate devrait investir un nouveau candidat en août à Atlanta, laissant seulement deux mois à celui-ci pour faire campagne. C'est très peu de temps, surtout face à Donald Trump, ce rouleau compresseur que l'Amérique entière connaît bien. Il est difficile d'imaginer qu'un candidat qui surgirait en août pourrait l'emporter sur Donald Trump.

L'autre option est de laisser Joe Biden continuer. Mais cela comporte un risque important qu'il ne soit plus vraiment à la hauteur avant l'élection, montrant encore plus de faiblesse et allant à coup sûr à la défaite. Dans les deux cas, le choix qui se présente aujourd'hui aux Démocrates semble perdant.

En quoi les politiques économiques des Démocrates ont-elles pu décevoir ou trahir une partie de leur électorat traditionnel, et comment cela pourrait-il affecter la recherche d'un nouveau candidat ?

Jean-Eric Branaa : Le principal problème de la politique économique de Joe Biden réside dans l'inflation. Bien que l'inflation, qui avait atteint des sommets en août 2022 (9,4%), ait commencé à diminuer pour se stabiliser autour de 3,4%, cette baisse est lente, et ses effets ne se font pas encore sentir de manière significative. L'objectif de Biden était de ramener l'inflation à 2% avant l'élection, pour relancer totalement l'économie, mais cela prend plus de temps que prévu, ce qui le place en difficulté.

Concernant le chômage, Biden a obtenu de bons résultats, avec un taux de 3,6%, même si une légère augmentation des taux d'intérêt pourrait le faire monter à 4% le mois prochain. Ces chiffres restent inférieurs à ceux de l'Europe, et la reprise économique américaine après la COVID-19 est l'une des meilleures au monde. Cependant, les taux d'intérêt élevés posent problème aux Américains, notamment pour le logement, que ce soit pour l'achat ou la location. Cela affecte particulièrement les jeunes, dont le principal souci est de se loger dans les grandes villes, où ils étudient ou commencent leur carrière. Les jeunes sont également touchés par l'inflation sur les biens de consommation courante, les loisirs, les sorties, et l'habillement, ce qui crée une impression générale d'une économie en difficulté, malgré des indicateurs économiques solides.

Cette perception négative est préjudiciable aux démocrates. Les jeunes, en particulier, se sentent éloignés des élites politiques traditionnelles représentées par Joe Biden. Lors de l'élection de 2020, les jeunes avaient massivement soutenu Biden, principalement pour rejeter Donald Trump. Aujourd'hui, ils ne ressentent plus ce rejet de la même manière. Ceux qui voteront pour la première fois ont grandi avec Trump comme président et ne perçoivent pas ses actions comme une menace pour la démocratie, contrairement aux générations précédentes. Le désintérêt pour Biden chez les jeunes s'explique par son image de vieil homme politique, alors que la jeunesse actuelle n'adhère plus à des logiques partisanes et préfère des actions basées sur des thématiques comme le climat, l'inclusion ou la justice sociale. De plus, sur l'extrême-gauche, la politique de Biden envers Israël suscite des critiques, ce qui pourrait poser problème dans des États-clés. Cette fracture avec les jeunes électeurs, bien qu'elle ne soit pas totale, est préoccupante pour les démocrates. Actuellement, 65% des jeunes déclarent qu'ils voteront pour Biden, mais 35% ne le feront pas, ou plus, ce qui représente une proportion significative d'électeurs potentiellement perdus et accentue le risque de défaite.

Le Parti démocrate aura-t-il le temps jusqu’à novembre pour changer de stratégie et comment ?

Dominique Simonnet : Pour changer de stratégie, il faut d'abord que Joe Biden soit d'accord. Il est le seul à pouvoir annoncer son retrait, étant donné qu'il a été désigné par les primaires. Pour lui, la Convention nationale démocrate, où il doit être investi, devait normalement être une simple formalité. Cependant, cela risque de devenir un peu plus compliqué.

Si Joe Biden ne décide pas lui-même d'abandonner, il est difficile d'imaginer comment on pourrait le convaincre, puisque c'est l'électorat démocrate qui l'a désigné. Actuellement, quelques heures seulement après le débat, certains membres du parti démocrate, affolés, estiment qu’il faudrait le convaincre de jeter l’éponge. Plusieurs figures influentes, comme des grands élus ou d’anciens présidents tels que Bill Clinton ou Barack Obama, pourraient tenter de le convaincre. Ou même Jill, son épouse, sa première conseillère, qui joue auprès de lui un rôle très important. Jusqu'à présent, elle a exprimé son soutien à Joe Biden, elle se dit « fière » de sa prestation.

Si Joe Biden acceptait de se retirer, une convention ouverte aurait lieu en août, permettant l'émergence de nouveaux candidats. Joe Biden pourrait désigner Kamala Harris comme successeur et conseiller aux délégués de voter pour elle.

Si, Joe Biden s’étant retiré, d'autres candidats se présentaient, cela entraînerait plusieurs tours de scrutin à la convention, avec des discussions, des négociations. Un tel scénario, face un Donald Trump, candidat stable et sans contestataire au sein de son parti, ne serait certainement pas favorable aux démocrates.

Aujourd'hui, la situation reste incertaine. Tout dépend des dynamiques internes au sein du Parti démocrate. Joe Biden semble bien décidé à continuer. Et le discours officiel n’a pas changé : Joe continue.

Quels sont les principaux obstacles structurels et institutionnels au sein du Parti démocrate qui empêchent l'émergence de nouveaux leaders capables de remplacer Joe Biden ?

Dominique Simonnet :  Il existe de nouveaux leaders au sein du Parti démocrate qui seraient tout à fait capables de briguer une candidature présidentielle. Par exemple, le gouverneur de Californie, Gavin Newson, le gouverneur du Michigan, Gretchen Whitmer, et le gouverneur de l'Illinois, J.B. Pritzker… Ces personnalités possèdent une stature politique significative et une expérience notable en tant que sénateurs ou gouverneurs.

Cependant, les obstacles résident principalement dans les dynamiques internes du parti. Si l'un de ces leaders était promu par Joe Biden en cas de son retrait, ou désigné lors de la convention démocrate, il ne lui resterait que deux mois pour faire campagne. Cela rendrait la tâche extrêmement difficile face à Donald Trump, très bien établi et très connu.

Les démocrates se trouvent dans une situation où, après avoir nié pendant des mois les faiblesses de Joe Biden, ils se sentent contraints de continuer dans cette voie, faute d'une alternative viable à ce stade. Paradoxalement, persévérer dans le déni pourrait être perçue comme leur seule option réaliste.

Quelle est l'influence des électeurs indépendants sur la stratégie des Démocrates pour l'élection présidentielle de 2024, et pourquoi est-il crucial de présenter un candidat qui ne soit pas un repoussoir pour ce groupe clé d'électeurs, comme Kamala Harris ?

Jean-Eric Branaa : La question des indépendants est souvent mal comprise. Bien qu'elle soit beaucoup mise en avant par certains journalistes et experts, il faut considérer la situation objective des États-Unis. Aux États-Unis, on déclare son appartenance partisane lors de l'inscription sur les listes, ce qui permet de participer aux primaires. Toutefois, on observe que les électeurs sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir être inscrits comme républicains ou démocrates. Ils sont donc classés comme indépendants. Le nombre des indépendants a beaucoup augmentés ces dernières années.

Mais cela cache une autre réalité : en juin 2024, 95% des électeurs républicains et démocrates ont déjà fait leur choix pour novembre. Il reste 5% de chaque côté, mais ce sont ces 5% qui feront l'élection et choisiront le président. Ce sont également eux qui sont souvent mal désignés comme "indépendants'. Il s'agit donc plus simplement des derniers indécis.

Chaque camp essaie donc de séduire ces électeurs, qui sont le seul véritable enjeu. Pour se faire, Trump, par exemple, a voulu apparaître plus posé et présidentiel lors du dernier débat, malgré ses provocations habituelles et à chercher à se recentrer en adoucissant certaines de ses propositions, notamment sur l('avortement ou la pilule abortive. De l'autre côté, les démocrates essaient de diaboliser Trump et de souligner ses travers, d'exagérer le trait, et de noircir le tableau. Mais cette stratégie semble moins efficace aujourd'hui. La diabolisation pourrait avoir un effet inverse, en renforçant l'image d'un Biden vieillissant et incapable de proposer des solutions nouvelles et dynamiques et succombant à une attitude de plainte plutôt que d'être une force de propositions.

La rumeur que Kamala Harris pourrait remplacer Biden existe, mais elle reste une rumeur. Les structures du parti et les règles internes rendent un tel changement difficile car les Joe Biden a gagné les primaires et la très grande majorité des délégués ont un vote lié à lui et ne peuvent en changer. Le comité directeur du DNC a aussi déjà voté massivement en faveur de Biden, avec 362 voix sur 369. Cependant, il existe une voie pour y parvenir : Biden pourrait toujours se retirer volontairement et libérer ses délégués, leur permettant de voter pour quelqu'un de sa mouvance, comme Kamala Harris, qui partage ses orientations politiques.

Et en quoi la carte électorale, si particulière aux Etats Unis, va nécessiter de mobiliser un maximum d’électeurs démocrates dans les États-clés ?

Jean-Eric Branaa : La spécificité du système électoral américain réside dans le fait que le vote se joue au niveau des États, un par un. Il est donc local, ce qui signifie qu'il faut remporter la majorité dans chacun des États pour obtenir les grands électeurs correspondants à la population de l'État. Aujourd'hui, un certain nombre d'États sont considérés comme des États-clés parce qu'il ne faut que quelques milliers de voix pour le faire basculer d'un côté ou de l'autre.

À l'inverse, certains ne le sont déjà plus, comme le Nevada, l'Arizona, la Géorgie, et la Caroline du Nord, qui semblent déjà acquis à Donald Trump : Il y a entre 4 et 8 points d'avance dans chacun de ces États, selon les sondages. Ils ne sont donc plus dans la marge d'erreur et il est peu probable que la situation change suffisamment d'ici novembre pour inverser cette tendance.

Il reste trois États-clés : le Wisconsin, le Michigan, et la Pennsylvanie, tous situés dans le nord et souvent désignés comme appartenant à la "Rust Belt" (ceinture de la Rouille). Ces trois États ont été gagnés par Biden avec moins de 2 % des voix en 2020, ce qui les rend très disputés. Le moindre écart de vote peut faire basculer ces États d'un côté ou de l'autre.

Si Joe Biden parvient à gagner ces trois États, il atteindra les 270 voix nécessaires pour être réélu président. En revanche, s'il en perd un seul, il ne le sera plus. Actuellement, les sondages montrent qu'il est perdant en Pennsylvanie et à égalité presque parfaite dans le Michigan et le Wisconsin. Cela démontre à quel point cette campagne est serrée et que le moindre événement peut faire basculer l'élection en faveur de Donald Trump.

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