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Maintenant voici les socialos-flingueurs. Et c'est signé Michel Audiard…
©Capture d'écran

Touche pas au grisbi !

Ca dégaine. Ca flingue. La cible : un petit freluquet de bonne famille.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le p'tit Macron on lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Il était mignon. Bien élevé. Propre sur lui. Du genre à plaire aux gonzesses d'aujourd'hui qui préfèrent les papouilles d'un mec efféminé aux rudes étreintes d'un homme, d'un vrai. Les parents du p'tit Macron s'étaient chargés de lui donner une excellente éducation. Ils l'avaient placé dans une banque où le taulier, un certain Rothschild, lui avait dit : "Ici on touche pas au grisbi, on le surveille".

Assez vite le p'tit Macron avait commencé à s'emmerder. Passer ses journées à contempler des coffres-forts dont il n'avait pas la clé, c'était un turbin à vous foutre le bourdon. Braquer une banque, au lieu d'y poiroter comme un con, ça devait être plus jouissif… Alors il s'enrôla dans la bande à Manu le Catalan qui cherchait un spécialiste des coffres.

Là, il se tint peinard. A carreaux. Car il savait bien qu'il n'était pas du genre de la maison. Et il supportait sans broncher les vannes des types de la bande : "Et Manuel, hé Manuel !" Puis un jour il fut invité à une fête par le chef de la bande à Gattaz, plus connu sous le nom d'El Padrone.

Le p'tit Macron avait ouï dire que ces voyous-là étaient bien élevés. Ils pratiquaient les bonnes manières. Comme lui. Séduit, il s'y rendit. Il sut parler aux mecs de Gattaz avec un "Salut les hommes et tant pis si je me trompe !" Il fut applaudi. Et El Padrone lui tendit un grand verre de gnôle : Tiens, bois c'est du brutal ! C'était effectivement du brutal… L'alcool monta à la tête du p'tit Macron. Il se lança dans une tirade insensée d'où il ressortait qu'il fallait bosser plus pour moins d'oseille.

L'enthousiasme fut à son comble : les hommes d'El Padrone apprécièrent car ils étaient des voyous traditionnels, à l'ancienne. Dans le milieu tout se sait. Dès que les délires conservateurs du p'tit Macron furent connus, on sortit les gros calibres. Son boss Manu le Catalan, explosa. Mais il ne connait pas Manu ce mec ! Il va avoir un réveil pénible. Je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes. (Valls : "Les petites phrases font mal à la vie publique").

Les seconds couteaux s'y mirent aussi. Barto, le Sicilien, lâcha : "Fais gaffe à tes propos". Camba le Grec compara le p'tit Macron à un clebs (Cambadélis : "Un chien dans un jeu de quille").

Un obscur du nom de Galut fit encore plus fort. Je me permets d'intimer l'ordre à certains salisseurs de mémoire de fermer leur claque-merde. (Yann Galut : "Macron insulte toute l'histoire de la gauche, de Jean Jaurès à Léon Blum en passant par François Mitterrand et Martine Aubry").

La plus féroce fut la Mère Fouettarde connue aussi sous le nom de Mère Tapdur. Elle s'était certes rangée des voitures mais gardait quand même un œil vigilant sur la bande à Manu le Catalan. Elle pris les déclarations du p'tit Macron pour une insulte personnelle. C'est elle en effet qui avait promulgué le dogme : "Bosser moins pour plus d'oseille". Sa rage fut sans pareille. Je vais lui montrer moi qui c'est la Martine ! On va le retrouver éparpillé façon puzzle aux quatre coins de Paris. Moi quand on m'en fait trop, je correctionne plus, je dynamite, je disperse, je ventile.

Le p'tit Macron n'était plus qu'une loque chancelante. Et c'est en tremblant qu'il se rendit à la convocation du boss des boss dit le Hollandais. "J't'avais pris pour que ceux d'El Padrone ne m'emmerdent pas trop : tu leur ressemblais. Mais là tu m'as chié… dans les bottes ! Faut faire attention à nos hommes à nous. Ils sont fragiles. Avec eux faut y aller en délicatesse comme avec une pucelle à qui on veut prendre son berlingot. La prochaine fois avant d'ouvrir ton clapet tu m'appelles !"

Le p'tit Macron rentra chez lui. Il tenait à peine sur ses jambes. Dans un ultime effort il décrocha le combiné de son téléphone. Et fit un numéro : "Allo El Padrone, t'as pas besoin de quelqu'un ?"

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