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Macron - Trump : François Hollande se lâche au  jardin des beaufs
©GEORGES GOBET / AFP

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François Hollande n'a jamais été très fin, mais quand il ricane sur le rôle passif de son successeur dans le couple qu'il forme avec Trump, on se demande où est l'humanisme rondouillard et bienveillant du promoteur du mariage homo.

Christian Combaz

Christian Combaz

Christian Combaz, romancier, longtemps éditorialiste au Figaro, présente un billet vidéo quotidien sur TVLibertés sous le titre "La France de Campagnol" en écho à la publication en 2012 de Gens de campagnol (Flammarion)Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages dont Eloge de l'âge (4 éditions). En avril 2017 au moment de signer le service de presse de son dernier livre "Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos", son éditeur lui rend les droits, lui laisse l'à-valoir, et le livre se retrouve meilleure vente pendant trois semaines sur Amazon en édition numérique. Il reparaît en version papier, augmentée de plusieurs chapitres, en juin aux Editions Le Retour aux Sources.

Retrouvez les écrits de Christian Combaz sur son site: http://christiancombaz.com

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Il n'y a rien de plus détestable que de monter sur ses grands chevaux pour une phrase. Jouer les Christine Angot, se faire mousser en affectant l'indignation au moindre propos est un exercice dont les gens ont d'ailleurs cessé d'être dupes et qu'ils réprouvent désormais. L'émission de Ruquier les aura vaccinés, elle aura eu ce mérite même s'il est à peu près le seul. Donc sans méconnaître la part de l'improvisation, la légèreté du plateau, sans en faire tout un plat, sans indignation aucune, on peut dire que la réflexion de François Hollande à propos du couple Macron Trump( l'un est passif et l'autre pas) n'est ni scandaleuse ni passible des foudres des associations, non: elle était tout simplement prévisible de la part d'un balourd narcissique coureur de femmes qui fait son intéressant libéré de toute entrave. Il parle comme à la fin d'un banquet corrézien après le départ de Patrick Sébastien et il révèle son niveau, c'est tout. Ce type n' a pas de surmoi en général, mais là une fois soulagé de celui de la charge présidentielle il ne lui reste rien de ce qu'on appelait autrefois la réserve, et dont il jouissait si peu.

Après en avoir fait des tonnes sur la PMA, le mariage gay, l'association le Refuge, les injustices, les discriminations, il saute à pied joints dans le jardin des beaufs, il patauge dans la piscine et il fait la queue devant le barbecue en disant à peu près "c'est vrai quoi on n'est pas des pédés". C'est l'impression qu'on retire de son entretien sur Quotidien, il révèle une nature sans finesse, sans sagesse, sans rien qu'un humour à la fois dédaigneux et déconneur qui est là pour plaire à tout prix et à tout le monde. Il n'est pas douteux qu'Emmnuel Macron l'ait trahi, on comprend sa rancune à son sujet,  mais on comprend encore mieux ce qui lui arrive en le revoyant lui, sur les images d'archives avec Obama, emprunté et célibataire au milieu des rois et des reines : il se venge aujourd'hui d'un personnage qui fait tout mieux que lui (ce qui n'est pas très difficile), avec le ton qu'il faut, avec le costume qu'il faut, avec la femme qu'il faut pour exciter les magazines américains. Quant à sa réflexion elle ne vaut pas mieux que les fameux "sans-dents", elle témoigne de son mépris ouitrecuidant pour tout ce qui n'est pas "jojo" à ses yeux, de ses beaux parents de l'époque à son successeur d'aujourd'hui. 

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