I'm a poor lonesome cowboy...
Les nouveaux célibataires, ceux qui sont seuls et heureux
Si pour certains, être épanouis passe nécessairement par le couple, pour d'autres, bonheur rime avec célibat. Ainsi, d'après une nouvelle étude réalisée par l'Université d'Auckland en Nouvelle-Zélande, certains célibataires sont aussi heureux que les personnes en couple.
Dominique Lefèvre
Atlantico : D'après une récente étude menée sur 4.000 individus par l'Université d'Auchland (Nouvelle-Zélande) et publiée dans le journal Social Psychological and Personality Science, les célibataires seraient tout aussi heureux que les gens en couple. Est-ce nouveau ?
Dominique Lefèvre : Il me semble que le célibat associé au bonheur est une donnée récente liée à l'indépendance économique et l'émancipation des femmes qui les soumettaient auparavant au mariage et à une vie de couple plus ou moins choisie. Le mariage a été conçu aussi au départ pour que les femmes ne soient pas seules et puissent vivre, certes, dépendantes des hommes. L'urbanisme a aussi contribué à changer les choses. On peut dorénavant choisir de vivre seul-e ou pas. Le bonheur en célibataire est accessible pour des personnes autonomes matériellement et affectivement. Certaines personnes encore ne peuvent pas s'autoriser à vivre seules. "L'amour c'est donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas " disait Jacques Lacan.
Selon cette même étude, les personnes cherchant à éviter les conflits dans leurs relations sont plus susceptibles d’être aussi heureuses célibataires que dans une relation. En parallèle, celles qui ne craignent pas les hauts et les bas en couple vivent plus difficilement le célibat. Comment l'expliquer ? Est-ce une question de "pression" et d'anxiété que peuvent produire les relations ?
Quels sont les bénéfices que peuvent tirer les individus d'une situation de célibat ?
Les bénéfices tirés par les individus célibataires est justement de n'avoir à négocier qu'avec soi-même sans avoir à gérer une autre personne avec laquelle on s'est engagé émotionellement. Sans cette co-dépendance, on peut choisir plus facilement les activités qui nous conviennent, il peut y avoir une amélioration émotionnelle pour certains... Mais cela fonctionne avec l'absence de problème matériel. Ce phénomène est surtout visible dans les grandes villes. Il y a le souci de l'autre et aussi le souci de soi.
Quand ces personnes célibataires peuvent rencontrer une personne qui leur plait, il peut être difficile de "sacrifier" ces activités ; quel vide accepte-on de laisser pour que l'autre trouve sa place ? La place affective est essentielle.
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