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Les mystères d'Alexandre le Grand : pourquoi avait-il peur du noir ?
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Bonnes feuilles

Entre mythe et réalité, cet ouvrage au parti pris osé raconte, avec souffle et subjectivité, les derniers mystères d'un homme qui mit le monde à ses pieds. Extrait de "Les Mystères d'Alexandre le Grand", de Michel de Grèce et Stéphane Allix, publié chez Flammarion (1/2).

Stéphane  Allix

Stéphane Allix

Stéphane Allix, journaliste, est le fondateur de l'INREES, l'Institut de recherche sur les expériences extraordinaires, et du magazine inexploré.

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Michel  De Grèce

Michel De Grèce

Michel de Grèce, descendant des Romanov et des Orléans, est l'auteur de nombreux livres à succès, comme "La Nuit du Sérail", "La femme sacrée" ou "Le Rajahde Bourbon".

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Malgré son courage éclatant, curieusement, Alexandre a peur de l’obscurité. Non pas de l’obscurité comme on l’entend généralement, c’est-à-dire le noir, la nuit, mais de l’obscurité de l’esprit.  Il craint tout ce qui est inexpliqué, mystérieux, incompréhensible. Ces domaines où l’esprit humain n’arrive pas à pénétrer, et donc qui apparaissent ténébreux, lui font extrêmement peur. C’est une des rai- sons pour lesquelles, si jeune, il s’intéresse aux cultes et aux connaissances sur les « mondes invisibles » accessibles à l’époque. Il veut faire reculer les limites de l’obscurité afin que, finalement, elle n’existe plus. Il désire visiter tous les domaines que l’homme n’est apparemment pas à même de pénétrer pour enlever à l’invisible ses ténèbres.

Alexandre est aussi habité par une autre crainte. Il a peur de lui-même, il ne connaît pas ses limites, il ne sait pas de quoi il est capable, en bien ou en mal. Il ignore où peuvent le mener ses accès de violence, comme il ne sait pas où peut le conduire cette puissance lumineuse qu’il sait posséder. Il n’arrive pas à les mesurer. Souvent, il se sent entraîné dans le bon ou le mauvais sens par une force qui le dépasse. Cette force n’est pas venue de l’extérieur, mais, depuis toujours, elle est en lui. Ce n’est pas un exemple unique dans l’humanité, mais c’est un cas très rare. Il est né avec une force qui lui appartient en plein, qui ne lui est pas du tout étrangère, mais qui est tellement puissante que la conscience n’arrive ni à la mesurer ni à la maîtriser. C’est d’ailleurs elle qui le poussera vers son destin exceptionnel.

Cela ne signifie pas, et ici il faut user de subtilité, qu’il agisse inconsciemment. Sa conscience est toujours présente, mais elle reste une observatrice, elle ne peut pas contrôler cette force lorsqu’elle l’entraîne dans telle ou telle direction. Il sait fort bien qu’il ne maîtrise pas cette force, comme il sait qu’elle est à la base de son génie, de sa vision des choses, des impulsions qui lui font prendre ses décisions. Les positives comme les négatives, tuer ou ordonner un massacre. C’est une force non pas brute, mais incontrôlable. Les deux seules craintes qui l’habitent sont étroitement liées, l’une à l’obscurité  psychique, l’autre à cette force incontrôlée dont il  ne connaît pas l’origine.

Extrait de "Les Mystères d'Alexandre le Grand", de Michel de Grèce et Stéphane Allix, publié chez Flammarion, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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