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Les images de vidéosurveillance des incidents au Stade de France ont été détruites faute de réquisitions de la Justice.
Les images de vidéosurveillance des incidents au Stade de France ont été détruites faute de réquisitions de la Justice.
©THOMAS COEX / AFP

Un scandale d’Etat

Pas de traces donc ni vu, ni connu.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il était entendu en même temps que Darmanin et Lallement concernant les incidents lors de la finale Liverpool - Real Madrid. Retenez son nom : Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles  et internationales de la Fédération Française de Football.  

Pour faire plus simple, et plus juste, appelons le Tartuffe. Devant les sénateurs, il a indiqué que les images de vidéosurveillance des incidents au Stade de France avaient été détruites faute de réquisitions de la Justice. La loi l’autorise en effet à le faire au bout de sept jours. La même étourderie vaut pour les images de la SNCF et de la RATP.

Comme un sénateur lui faisait remarquer que la Justice avait été rapidement saisie. Tartuffe a répondu : « Oui, mais c’était pour les faux billets, pas pour les violences" ! Ben voyons...

La loi, pour qui la connaît, ne l’aurait pas incriminée, comme le dit fort bien le juge Halphen, s’il les avait gardées. Mais il ne l'a pas fait, reconnaissant que les images étaient « très violentes ». Trop violentes sans doute pour être vues ? 

Elles auraient permis d’identifier les voleurs et ceux qui ont donné des coups de couteau aux supporters britanniques. Mais on n’a pas voulu désespérer le 93. Darmanin et Lallement étaient au courant des faits et ont certainement vu les vidéos avant qu’elles ne disparaissent. La loi -revenons à elle- fait obligation à quiconque a connaissance d’un délit ou d’un crime de le signaler à la Justice.

A fortiori, elle s’impose aux serviteurs de l’Etat : Darmanin et Lallement n’ont pas jugé utile de déposer plainte. Toujours pour ne pas désespérer le 93 ? Ce qui s’est passé au Stade de France est une honte. Le comportement de Tartuffe, de Darmanin et de Lallement en est une autre ! 

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